Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Campus Mirail, Université Toulouse - Jean Jaurès
Langue :
Français
Crédits
Claire Sarazin (Réalisation), Université Toulouse - Jean Jaurès (Production), Le Vidéographe - Maison de l'image et du Numérique / UT2J (Publication), Nonvignon Marius Kêdoté (Intervention)
Citer cette ressource :
Nonvignon Marius Kêdoté. UT2J. (2025, 21 mai). Petite enfance et inégalités environnementales de santé en Afrique de l’Ouest : Cas de la pollution urbaine de l’air , in BECO, Bébé, petite Enfance en COntextes. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/168447. (Consultée le 17 décembre 2025)
Retranscription

Ici, je n'ai pas besoin de rappeler que la petite enfance est la période cruciale, importante, la plus importante du développement humain, grâce bien évidemment à la période de croissance, au développement cognitif, mais à la santé en général. Et donc, cette période est aussi connue pour être la période de vulnérabilité importante pour nos plus petits et surtout face aux influences environnementales et pourtant. Et pourtant, des millions d'enfants dans le monde et en particulier dans mon contexte sont exposés à des environnements que nous pourrons appeler dégradés. Je parle ici exclusivement de la pollution de l'air parce que la pollution de l'air est un champ dans lequel j'ai des projets de recherche depuis un peu plus d'une décennie. Et comme on le sait, l'air, comme le disait mon maître, celui qui m'a mené vers la santé environnementale Professeur Fayomi, paix à son âme, c'est le tueur silencieux et l'air, ce marqueur silencieux est aussi un marqueur des inégalités dans nos pays et surtout pour les plus petits. Et donc, cette pollution dont nous connaissons les effets, surtout dans le monde occidental, jusqu'il y a encore une décennie, n'est pas documentée, n'est pas mesurée sous nos cieux. La plupart des données qu'on utilisait étaient des données par estimation qu'utilisent la plupart des organisations. Et c'est ce qui nous a amenés en 2015 à développer ce projet qu'on a intitulé projet de Chaire Ecosanté, écosanté par l'approche un peu que vous adoptez ici, interdisciplinaire, participative, pour aller comprendre la vulnérabilité de certains professionnels et de certaines communautés et face à la pollution atmosphérique, mais surtout de former également, et dans notre contexte, nous avons obtenu un financement de 1,5 million de dollars canadiens de cet organisme qu'on appelle le CLDI canadien, avec des collaborations, bien évidemment, dans le monde occidental, déjà des Canadiens, des Américains, mais surtout aussi une collaboration à Toulouse. Donc, il n'y a pas qu'avec Emmanuelle que je la collabore à Toulouse. Il y a l'équipe de la prof. Catherine Liousse, qui avait aussi un projet qu'on appelait DACCIWA. Elle appartient au laboratoire d'aérologie. J'imagine que vous la connaissez ici, parce qu'elle travaille beaucoup sur la pollution de l'air. Et donc, nous avons pu, grâce à ce réseau, documenter, essayer d'apporter des informations à nos autorités, à nos gouvernements, dans les quatre pays que nous avons ciblés. Ici, il y a le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Burkina, et le pays d'où je proviens, que j'aime toujours présenter. C'est d'ailleurs la seule raison de cette diapositive, c'est le tout petit. Nous sommes à peine 12, 13 millions d'habitants. Vous savez, chez nous, on n'a jamais le chiffre exact. Surtout que le dernier recensement remontre à quelques années. Mais un pays émergent qui commence à prendre son envol. Vous allez découvrir que, ces dix dernières années, il y a un développement infrastructurel dans le pays, des indicateurs qui s'améliorent sur le plan économique, mais aussi sur le plan qui nous intéresse, la santé, mais pas la vitesse que nous souhaitons. Alors, cet après-midi, je vais essayer de tenir dans les 40 minutes. Je vais essayer d'abord de présenter la situation globale. On va dire de la santé maternelle ou infantile, plutôt que de la petite enfance, qui implique des déterminants plus large. Nous allons également présenter les sources, et surtout les mécanismes qui font que les enfants sont un peu plu…

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Petite enfance et inégalités environnementales de santé en Afrique de l’Ouest : Cas de la pollution urbaine de l’air

Réalisation : 21 mai 2025 - Mise en ligne : 17 décembre 2025
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Descriptif

La visée du Groupement d’Intérêt Scientifique « Bébé, petite Enfance en COntextes » (GIS BECO-UT) est d’améliorer les connaissances relatives à la période de la petite enfance (période périnatale-6 ans) et de concevoir une meilleure analyse des vulnérabilités potentielles et des inégalités (sociales, de santé, territoriales, genrées) liées à la période sensible qu’elle constitue, tout en précisant les facteurs de protection qui amènent les enfants à se développer de façon harmonieuse et à bénéficier d’une qualité de vie satisfaisante.

La petite enfance est toujours à l’heure actuelle au cœur du débat et des politiques publiques sur la réduction des inégalités et pour l’égalité des chances. Pour autant, la prime enfance qui devrait être le terreau de toutes les chances se décline comme le creuset de nombreuses inégalités dans notre pays. Pour cette troisième édition, que nous souhaitons résolument interdisciplinaire, comme les précédentes (en 2019 et 2022), le champ de la petite enfance sera tout autant central, en raison de la période cruciale qu’elle constitue tant sur le plan développemental que sur le registre des interventions et actions à mener. La santé et l'éducation sont sans doute les préalables essentiels à la qualité de vie du jeune enfant mais il faut aussi ajouter les questions relatives à l’habitat, l’alimentation, la qualité de l’air extérieur et intérieur, les activités culturelles, artistiques, de loisirs, sportives, numériques, sans omettre ce que les jeunes enfants expérimentent en termes de socialisations familiale et extra-familiale pour que santé et éducation puissent s’épanouir.

Les adversités précoces, les risques psycho-sociaux dessinent des trajectoires de vie inégalitaires avec des effets durables si rien n’est fait pour accompagner les jeunes enfants alors que nous savons que la réversibilité de certains processus est possible si des actions sont menées. La crise liée à la pandémie COVID-19 a impacté et impacte encore l’ensemble des conditions de vie des enfants, des familles mais aussi des institutions et engendre des incertitudes sur l’avenir qui pèsent lourd dans la balance de l’égalité des chances. De façon générale, si les conséquences au plan de l’individu - ici le jeune enfant - sont particulièrement désastreuses, celles qui impactent la société civile le sont tout autant, et les politiques publiques doivent se saisir encore davantage du secteur préventif, un domaine dans lequel elles doivent investir et/ou le renforcer. Ce sont bien des questions de choix de société qui doivent être posées. Au plan juridique, si la vulnérabilité de l’enfant se trouve au cœur des instruments destinés à le protéger, l’efficacité de ces instruments peut poser question, qu’il s’agisse du contexte civil ou pénal, du contexte national, européen ou international, du contexte familial ou encore migratoire. 

Intervention / Responsable scientifique

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