Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Montpellier, Université Paul-Valéry, Montpellier III
Langue :
Français
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/pd98-4g15
Citer cette ressource :
Archeo Montpellier. (2021, 27 mai). Le temple de Clastre à Fox-Amphoux (Var). Une agglomération et un sanctuaire aux confins de la cité de Fréjus. , in Lieux de culte en Gaule du Sud (IIe s. av. J.-C. - Ve s. ap. j.-C.). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/pd98-4g15. (Consultée le 20 septembre 2024)

Le temple de Clastre à Fox-Amphoux (Var). Une agglomération et un sanctuaire aux confins de la cité de Fréjus.

Réalisation : 27 mai 2021 - Mise en ligne : 16 juin 2021
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Descriptif

Le sanctuaire de Fox-Amphoux se situe dans le Haut-Var, à quelques kilomètres au sud du Verdon et à la frontière du territoire de la cité de Forum Iulii/Fréjus. Bien que le site archéologique soit connu de longue date, ce sont des vues aériennes datant des années 1960 qui les premières ont permis d’identifier des constructions d’importance à Clastre et au Logis. D’abord attribué aux vestiges d’une grande villa romaine, l’ensemble partiellement fouillé entre 1967 et 1976 par l’abbé Raymond Boyer (1925-2011) a révélé les vestiges d’un sanctuaire monumental à Clastre. Il s’agit d’un temple sur podium autour duquel se développe une esplanade à portiques. Daté du début du Ier s. ap. J.-C. et consacré à la déesse Minerve, le temple est relié en direction du nord et du nord-est à une petite agglomération sur le site attenant du Logis. De mieux en mieux délimité, l’habitat semble s’organiser jusqu’au IIIe s. ap. J.-C. en îlots avec cours intérieures, de part et d’autre d’une voie dallée. Les espaces funéraires et artisanaux, dont plusieurs ateliers de potiers, en constituent la périphérie.

La présente communication se propose de reprendre la documentation rattachée à cet ensemble agglomération / sanctuaire et de réinterpréter les éléments qui les composent à partir des plans originaux, des rapports et des relevés effectués en 2019 à l’occasion de sondages. Un réexamen partiel des mobiliers et les publications récentes des éléments sculptés, notamment des fragments de la statue de Minerve, a été l’occasion d’apporter de nouveaux indices chronologiques et de rapprocher ce sanctuaire du chef-lieu de cité. En effet, la place que tient dans l’administration de la civitas ce nœud routier fonctionnant comme un centre religieux et de production (activité de potiers/tuiliers), excentré par rapport au chef-lieu de cité mais situé à la frontière des cités voisines d’Aix-en-Provence et de Riez, se précise, malgré une épigraphie limitée.

Une restitution plus fidèle des vestiges, une tentative de remise à plat du contexte et de la chronologie laissent envisager de nouvelles interprétations sur le sanctuaire et l’agglomération, faisant du monument un cas peu couramment mis en exergue dans cette partie de la Provence. De même, les motifs qui ont conduit à l’édification de cet ensemble monumental en un lieu éloigné nous amènent à nous interroger sur le choix d’implantation du site, sur la possibilité d’un culte préexistant, sur les limites de la civitas et la portée du culte officiel dans l’organisation d’un territoire polarisé sur la ville de Forum Iulii.

Communicant

  • Patrick Digelmann (Service de l'Archéologie, Département du Var, Université de Nice – CNRS/CEPAM)

Comité d'organisation

  • Sandrine Agusta-Boularot (UPVM et ASM)
  • Maryline Bovagne (Inrap Midi Méditerranée)
  • Stéphanie Raux (Inrap Midi Méditerranée)
  • Grégory Vacassy (Inrap)
  • Ghislain Vincent (Inrap)

Réalisation - Lambert Capron

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