Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Montpellier, Université Paul-Valéry, Montpellier III
Langue :
Français
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/y120-6q14
Citer cette ressource :
Archeo Montpellier. (2021, 28 mai). Que deviennent les monnaies offertes aux divinités en Gaule romaine ? , in Lieux de culte en Gaule du Sud (IIe s. av. J.-C. - Ve s. ap. j.-C.). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/y120-6q14. (Consultée le 25 avril 2025)

Que deviennent les monnaies offertes aux divinités en Gaule romaine ?

Réalisation : 28 mai 2021 - Mise en ligne : 16 juin 2021
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Descriptif

La communication propose une évolution des pratiques d’offrande monétaire tout au long de la période romaine en Gaule. Cette évolution chronologique ne s’observe pas forcément dans tous les lieux de culte fouillés et les pratiques cultuelles ne sont pas automatiquement identiques dans toutes les Gaules. C’est pourquoi la démonstration est fondée sur des exemples précis permettant de distinguer les monnaies vraiment offertes aux divinités de celles qui peuvent avoir été perdues dans l’enceinte du lieu de culte sans avoir été intentionnellement données à la divinité ou aux divinités du sanctuaire. Nous nous appuierons sur les découvertes de sites comme Alise-Sainte- Reine (Côte-d’Or), Biesheim (Haut-Rhin), Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne), Crain (Yonne), Juvigné (Mayenne), La Villeneuve-au-Châtelot (Aube), Leytron (Suisse), Martigny (Suisse), Villars-d’Héria (Jura), Villiers-le-Duc (Côte-d’Or). Les monnaies oblitérées par des coups de burin ou de marteau, portant un graffiti particulier ou une contremarque qui ne se rencontre pas ailleurs sont ainsi retirées de la circulation profane pour être offertes aux divinités. Elles deviennent alors sacrées comme tout ce qui appartient aux divinités. Ces pratiques semblent prendre fin dans le 3e tiers du Ier siècle de notre ère. Ensuite, l’usage de recueillir les monnaies offertes aux divinités en remployant des récipients comme des amphores et surtout l’usage des troncs spécialement construits à cet effet paraît prendre le relais jusqu’à la fin de l’époque romaine. Les troncs à offrandes monétaires présentent souvent une fente située à la partie supérieure pour introduire les monnaies et une porte sur l’un des côtés donnant accès au réceptacle des monnaies. Celles-ci pouvaient donc être récupérées, mais selon quel protocole et pour quel usage ? Sans attendre de disposer d’un texte répondant à la question pour la Gaule, il faut faire appel à des textes trouvés en Grèce et en Italie qui y répondent et fournissent des clés d’interprétation. À l’objection que rien ne prouve que ces textes s’appliquent aussi aux pratiques cultuelles en Gaule, nous répondons que rien ne prouve que de tels textes ne peuvent pas s’appliquer en Gaule romaine qui doit tant aux civilisations grecque et romaine, notamment dans le domaine religieux qui nous occupe.


Communicant

  • Jacques Meissonnier (Ancien conservateur du patrimoine, SRA de Bourgogne)


Comité d'organisation

  • Sandrine Agusta-Boularot (UPVM et ASM)
  • Maryline Bovagne (Inrap Midi Méditerranée)
  • Stéphanie Raux (Inrap Midi Méditerranée)
  • Grégory Vacassy (Inrap)
  • Ghislain Vincent (Inrap)

Réalisation - Lambert Capron

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