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Langue :
Français
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Jean Philippe [MSH-Val de Loire] CORBELLINI (Réalisation)
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DOI : 10.60527/z3z4-5970
Citer cette ressource :
DYNADIV. (2021, 9 juin). Arman KARIMI GOUDARZI - L’évolution du français et du FLE en Iran 1979-2015 : Paradoxe d’une révolution islamique et sa révolution culturelle , in Colloque Histoire des idées dans la recherche en didactique des langues : 1945 -2015. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/z3z4-5970. (Consultée le 13 juin 2024)

Arman KARIMI GOUDARZI - L’évolution du français et du FLE en Iran 1979-2015 : Paradoxe d’une révolution islamique et sa révolution culturelle

Réalisation : 9 juin 2021 - Mise en ligne : 21 juillet 2021
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Descriptif

Le français a été la premièrelangue étrangère enseignée voire langue de l’enseignement dans certainesfilières, en Iran jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.

 

Après 1945, il a cédé sa place àl’anglais pour n’être enseigné que dans quelques écoles traditionnellementfrançaises où il ne s’agissait pas du FLE mais du français enseigné selon lesprogrammes du MEN français.

La Révolution Islamique d’Iran (1979)devient la plaque tournante pour la vie culturelle et éducationnelle iranienne maisaussi pour l’enseignement du français.

-       Une révolution politique et sa révolutionculturelle

Sur ce plan, dès l’an I du régimerévolutionnaire, la mise sous tutelle iranienne des écoles étrangères, dont lesquelques écoles françaises de Téhéran et de quelques villes de province et,plus tard, leur fermeture définitive ont laissé leur impact sur l’apprentissagedu français dans l’éducation nationale dans ce pays. En l’an II, « laRévolution culturelle » ferme les universités pour élaborer de nouveauxprogrammes et syllabus dont ceux des départements de français (mais aussil’expulsion de « mauvais éléments » - professeurs ou étudiants).

Le français, langue de culture etde littérature, enseigné jusque-là dans les écoles françaises fréquentées parles jeunes du milieu économiquement supérieur, une certaine « hautebourgeoisie » ne serait-ce que dans la culture et dans la tradition sevoit limité de plus en plus par plusieurs éléments dont le changement degestion des écoles françaises et l’immigration -exil d’une grande partie de sonpublic. Plus tard et avec la montée de la classe moyenne dans le processus dudéveloppement (au moins quantitatif) de nombre des étudiants des universités àpartir de 1984-1985, une nouvelle demande submerge en Iran : une demandepour un besoin « pragmatique » notamment, au début, pour suivre desétudes supérieures en France, ensuite pour se lancer dans le processus del’immigration au Canada – Québec.

Cette demande créa donc une offrequi avant de se baser sur la théorie et la didactique, se confier àl’expérience des anciens professeurs du français et leurs élèves, formés etformatés dans la tradition / didactique du français langue de la culture.

-       Une transformation de l’enseignement pour unedidactique de langue.

Les changements dans lesprogrammes universitaires qui semblaient fatales pour la survie del’enseignement du français en Iran, ont catalysé le lancement de l’enseignementde cette langue qui se transforme très vite en une volonté de l’enseignement dufrançais langue de communication dans les centres de langues afin de changerradicalement l’enseignement de français pour devenir l’enseignement du FLE (dontses méthodes didactiques) dans et vers la fin des années 1990.

Les relations diplomatiquesfranco-iraniennes tendues jusqu’à cette époque 1990 et la signature de laconvention de coopération culturelle entre les deux pays, n’ont pas permisl’instauration dialectique des différentes approches didactiques en Iran de telpoint que nous pouvons constater un saut brusque d’une approche traditionnellegrammaire-traduction vers l’approche communicative.

L’organisation de plusieursmissions d’expertise, formations et colloques en Iran par le service culturelfrançais et l’attribution des bourses de formations de formateurs (au CLA àBesançon, CAVILAM de Vichy) ont fait découvrir les nouvelles approchesdidactiques du FLE. Des contacts qui ont ouvert la voie pour les études plusapprofondies en didactique de certains jeunes professeurs en France et en Iran.

Dans notre projet d’intervention,nous essaierons de présenter et d’analyser cette/ces transformation/s enparallèle avec les évolutions socio-politiques du pays en nous basant sur la/lespolitique/s publique/s iranienne/s touchant l’enseignement du FLE et ladiplomatie française impactant la coopération pour le français. Nous aborderonségalement les tendances du public- apprenants iraniens du FLE, dont lesobjectifs ont fait naître les différentes formes de l’enseignement duFLE : FLE, FOS, FLU, FLE pour l’immigration, entre autres, afin de voircomment l’évolution sociopolitique d’une révolution connue commeanti-occidentale, pourrait favoriser une évolution qualitative - et peut-êtrequantitative- de l’enseignement du FLE.

*Projet et opérationrévolutionnaire entrepris en 1980 par la jeune République Islamique d’Iran dansles domaines de la culture et de l’enseignement supérieur et scolaire en Iran.

 

Bibliographie :

Fallahi, Mitra (Thesis, 1993)، Foundations ofeducation in Iran and education after the Cultural Revolution of 1980 (ویراست Ph٫D٫ Thesis)، Marquette University.

MEHRAN, Golnar, 2011, EDUCATION IN POSTREVOLUTIONARY PERSIA, 1979-95, inEncyclopeadia Iranica, Education XXIV.

KHOMEYNI Rouhollah, Sahifé-yé-Emam [Discours d’Imam], Téhéran,éd.Nashr Assar Emam Khomeyni, 1999.

Programmes et syllabus desdisciplines, Bureau de programmation de l’enseignement supérieur, Téhéran,Ministère iranien des Sciences, de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Documents d’archives et articlesde presse française et iranienne.  

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