Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Pôle universitaire de Vichy (Allier)
Langue :
Français
Crédits
Christophe Gilabert (Intervention)
Détenteur des droits
DRAC Auvergne-Rhône-Alpes/Maison des Sciences Humaines de Clermont-Ferrand
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/ey3x-gx79
Citer cette ressource :
Christophe Gilabert. ClermontMsh. (2024, 12 décembre). L’archéologie néolithique à la fin du XIXe et au début du XXe siècle : entre construction scientifique, historique et politique , in Colloque Glozel / Session 2 – Glozel et la Préhistoire : construction(s) intellectuelle(s) et institu-tionnelle(s). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ey3x-gx79. (Consultée le 13 novembre 2025)

L’archéologie néolithique à la fin du XIXe et au début du XXe siècle : entre construction scientifique, historique et politique

Réalisation : 12 décembre 2024 - Mise en ligne : 13 novembre 2025
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Descriptif

À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la question du Néolithique, terminologie proposée par John Lubbock en 1865, est encore fortement liée à une vision évolutionniste de l’apparition de la « civilisation » en Europe et sur le pourtour méditerranéen. Défini presque par défaut, comme une simple suite de la préhistoire ancienne, ce nouvel âge de la pierre ne bénéficie pas de cadres chronologiques et culturels élaborés.

Il se construit, notamment en France, en écho aux travaux anglo-saxons et à partir de données le plus souvent lointaines (comme les cadres chronologiques scandinaves ou les stratigraphies proche-orientales), encore mal maîtrisées (comme les palafittes alpins) ou parfois idéalisées comme le mégalithisme atlantique. Il est essentiellement perçu comme une étape de l'évolution des cultures matérielles marquée par d’importants progrès techniques comme l’apparition de la céramique et des arts du feu en éclipsant certaines mutations socioéconomiques majeures de la période, comme l'agriculture ou l'élevage. Cette absence de cadres et d’une définition claire, malgré une documentation abondante, essentiellement liée aux contextes funéraires, favorise alors une construction duale du Néolithique. Elle se structure entre la vision identitaire d’une archéologie nationale voire régionale, exhumant l’histoire des peuples et des nations, et celle d’un diffusionnisme à l’origine orientale plus polymorphe, portant la vision d’une archéologie en quête de mutations plus globales des sociétés humaines et qui se développe au début du XXe siècle sous l’influence de savants comme Émile Cartailhac ou Joseph Déchelette.

C’est dans ce contexte scientifique que plusieurs artefacts découverts à Glozel sont attribués à la Préhistoire récente, posant la question de la définition des cultures matérielles post-paléolithiques au début du XXe siècle et ce au moins jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Intervention / Responsable scientifique

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