Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Pôle universitaire de Vichy (Allier)
Langue :
Français
Crédits
Daniel J. Sherman (Intervention)
Détenteur des droits
DRAC Auvergne-Rhône-Alpes/Maison des Sciences Humaines de Clermont-Ferrand
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/xxe5-8092
Citer cette ressource :
Daniel J. Sherman. ClermontMsh. (2024, 13 décembre). « Fichus, les Phéniciens ! » : Glozel et le repoussoir oriental , in Colloque Glozel / Session 3 – Glozel au révélateur de l’histoire sociale : sociologie, trajectoires historiques et imaginaires collectifs dans les années 1920. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/xxe5-8092. (Consultée le 13 novembre 2025)

« Fichus, les Phéniciens ! » : Glozel et le repoussoir oriental

Réalisation : 13 décembre 2024 - Mise en ligne : 13 novembre 2025
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Descriptif

Au moment de l’annonce des découvertes de Glozel, René Dussaud, conservateur du département des antiquités orientales du Louvre et directeur d’une des principales revues les concernant, Syria, vient de publier l’editio princeps de l’inscription d’Ahiram, fruit des fouilles récentes à Byblos, au Liban. 

Cette inscription est alors considérée comme la plus ancienne de la langue phénicienne et, par conséquent, comme un élément supplémentaire tendant à démontrer les origines phéniciennes de l’alphabet occidental. En réponse, les fameuses briques à inscriptions de Glozel offrent à Salomon Reinach – dont le plaidoyer contre la thèse phénicienne devient de plus en plus solitaire – une sorte de divine surprise. En venant s’appuyer sur son célèbre article intitulé « Le Mirage oriental », qu’il cite régulièrement dans ses écrits, le docteur Morlet ne se contente pas d’arguments linguistiques : le portrait qu’il dresse d’une supposée tribu néolithique « glozélienne » va largement à l’encontre de l’image des Phéniciens répandue dans les textes scientifiques de l’époque. Là où les Phéniciens, notamment dans leur incarnation carthaginoise (Carthage étant à l’origine une colonie phénicienne), sont d’ordinaire présentés comme un peuple commerçant, sans culture originale, belliqueux et de mauvaise réputation, les « Glozéliens » apparaissent paisibles, autochtones et inventifs. 

Ce portrait-robot se construit certes sur la base de topoi scientifiques dont l’archéologie professionnelle va progressivement se débarrasser, notamment l’idée d’un « progrès des civilisations » et les tentatives de classement racial des peuples antiques ; pour autant, ses publications font clairement appel aux secteurs de l’opinion publique qui commencent à s’alarmer de la progression considérable de l’immigration en France dans l’entre-deux-guerres.

Intervention / Responsable scientifique

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