Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Pôle universitaire de Vichy (Allier)
Langue :
Français
Crédits
Damien Karbovnik (Intervention)
Détenteur des droits
DRAC Auvergne-Rhône-Alpes/Maison des Sciences Humaines de Clermont-Ferrand
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/3xp1-8z50
Citer cette ressource :
Damien Karbovnik. ClermontMsh. (2024, 13 décembre). Voir Glozel et y croire : une « visite archéologique » peut-elle être un rite de passage ? , in Colloque Glozel / Session 3 – Glozel au révélateur de l’histoire sociale : sociologie, trajectoires historiques et imaginaires collectifs dans les années 1920. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/3xp1-8z50. (Consultée le 13 novembre 2025)

Voir Glozel et y croire : une « visite archéologique » peut-elle être un rite de passage ?

Réalisation : 13 décembre 2024 - Mise en ligne : 13 novembre 2025
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Descriptif

Et si, pendant quelques instants, on laissait de côté la controverse archéologique à proprement parler pour mieux s’intéresser à ce qui l’entoure et, en particulier, au cérémoniel qui accompagne la plupart des visites du site ?

À une époque où les déplacements sur les sites archéologiques n’étaient pas choses communes, l’« affaire de Glozel » détone. D’une part, elle surprend par l’énergie que déploie le docteur Morlet pour faire venir les spécialistes sur place, allant même jusqu’à donner la possibilité à certains d’entre eux de fouiller par eux-mêmes. D’autre part, cette « affaire » étonne aussi par la véhémence des condamnations du même docteur Morlet dès lors que certains se risquaient à parler de Glozel sans s’être, au préalable, rendus sur place et avoir pu juger in situ.

Lorsqu’on y prête attention, ces attitudes du docteur Morlet ont quelque chose de troublant : pourquoi ne pourrait-on vraiment juger de Glozel qu’après s’y être rendu et l’avoir vu de ses propres yeux ? Pourquoi serait-ce aussi essentiel de voir Glozel pour pouvoir s’en faire une juste opinion ou, pour le dire autrement, « y croire » ? En revenant sur différents récits de visite qui ont pu être faits et sur certains débats entre Morlet et ses critiques, notre présentation vise à interroger le rôle que joue « une visite à Glozel » dans le processus qui est censé conduire à la reconnaissance de la valeur archéologique du site et, implicitement, à sa datation. 

Bien que centrée sur la période 1924-1936, notre réflexion tiendra aussi compte de quelques cas ultérieurs afin de mieux comprendre en quoi ce processus constitue pour certains une expérience singulière destinée à donner l’accès à une véritable et pleine compréhension de ce qu’est Glozel. Ainsi proposerons-nous, en définitive, de relire la visite à Glozel comme un rite de passage, une sorte d’initiation, tels que le folkloriste Arnold van Gennep – l’une des voix de Glozel – a pu les théoriser. Envisagée de cette manière, l’« affaire de Glozel » laisse entrevoir une dimension supplémentaire, fortement humaine et profondément subjective, dans laquelle l’archéologie et l’histoire se révèlent finalement bien secondaires.

Intervention / Responsable scientifique

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