Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Orléans (Dupanloup)
Langue :
Français
Crédits
Jean-Philippe Corbellini (Réalisation), Virginie Roche-Tiengo (Intervention)
Détenteur des droits
MSH Val de Loire
DOI : 10.60527/cxps-mc68
Citer cette ressource :
Virginie Roche-Tiengo. MSHValdeLoire. (2024, 10 décembre). La monnaie sur la scène irlandaise de Lady Gregory à Marina Carr , in La pièce et la plume : la monnaie dans la littérature. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/cxps-mc68. (Consultée le 25 avril 2025)

La monnaie sur la scène irlandaise de Lady Gregory à Marina Carr

Réalisation : 10 décembre 2024 - Mise en ligne : 18 décembre 2024
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Descriptif

Dans Ulysse (1922) de James Joyce, Leopold Bloom a 4 shillings et 9 pense en poche lorsqu’il quitte sa maison le 16 juin 1904. Car pour James Joyce, tout écrivain digne de renom se doit de connaître combien chacun de ses personnages, a d’argent en poche. Quant au poète et dramaturge William Butler Yeats, il est à l’origine des symboles gravés sur les pièces de monnaie de la jeune république irlandaise en 1926. Inspiré par l’art et la culture de la Grèce Antique W.B. Yeats propose alors des animaux symbolisant une Irlande idéalisée unissant la vie agricole à la chasse (cochon, poule, lièvre, saumon, bécasse etc.). Sur la scène irlandaise, la monnaie devient le support politique et social d’un discours sur l’argent et ses usages : satire comique du vice et de l’avarice chez Lady Gregory dans the Miser (1910) dans The Kiltartan Molière ou Garner’s Gold (1912), critique sociale et linguistique chez George Bernard Shaw dans Pygmalion (1913) ou scènes dramatiques de corruption et de tentation pré et post-Brexit chez Marina Carr dans By the Bog of Cats (1998) ou Audrey or Sorrow (2024).

En un premier temps, nous explorerons comment le théâtre irlandais (de Lady Gregory à Marina Carr) met en exergue les pièces de monnaie comme objets scéniques associant les thèmes de l’exil, de la division, et de la perte linguistique et topographique. Pris au piège dans un monde où l’argent est synonyme de manque abyssal et d’immobilisme les spectateurs assistent alors à l’objectivisation d’une communauté irlandaise appauvrie, à la marge, menacée de destruction et d'effacement irréversible.

Nous analyserons ensuite l’importance de la monnaie pour la diaspora irlandaise aux Etats-Unis et en Grande Bretagne dans l’œuvre du dramaturge Brian Friel, de l’ici et l’ailleurs à travers la présence mnésique et parfois mortifère de la monnaie dans Philadelphia, Here I come ! (1964), The Loves of Cass McGuire (1967) et Dancing at Lughnasa (1990). Enfin, nous reviendrons sur la notion de monnaie liée à l’écriture comme symbole d’énergie créatrice et d’émancipation pour les femmes dramaturges, de Mary Manning avec Youth’s the Season –(1931), Mary Devenport O’Neill avec Bluebeard, (1933) Dorothy Macardle avec Witch’s Brew (1931), Kate O’Brien with Distinguished Villa (1926), à Marie Jones avec Gold in the Streets (1986).

Intervention

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