Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia (Publication), Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia (Réalisation), Université de Bordeaux (Production)
Conditions d'utilisation
Creative Commons (BY NC)
DOI : 10.60527/an1k-f554
Citer cette ressource :
Univ Bordeaux. (2018, 16 mars). Le vin, une histoire d'eau / Introduction , in 16e matinée des Œnologues de Bordeaux. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/an1k-f554. (Consultée le 16 juin 2024)

Le vin, une histoire d'eau / Introduction

Réalisation : 16 mars 2018 - Mise en ligne : 23 avril 2018
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Descriptif

16e Matinée des Œnologues de Bordeaux / "Le vin, une histoire d'eau"

Chaque année, en tant que professeur de biologie, je suis confronté à la difficulté de faire  comprendre aux étudiants de licence la dépendance de la vie à la présence d’eau et aux  propriétés si particulières de ce solvant du vivant. Cette molécule H2O dont la forme solide est plus dense que la forme liquide contrairement à beaucoup de molécules est l’objet dans le monde d’enjeux géopolitiques car sa disponibilité détermine souvent la capacité de développer l’agriculture et le maintien des populations sur certains territoires.
Ces enjeux sont bien sûr amplifiés par le réchauffement climatique qui conduit à une diminution de la pluviométrie avec des épisodes de sécheresse plus fréquents. C’est une donnée à laquelle les viticulteurs sont confrontés depuis plusieurs années. Les besoins en eau de la vigne se concentrent sur deux périodes, d’une part entre le débourrement et la floraison pour alimenter la croissance et d’autre part en post-vendanges pour construire des réserves carbonées. Une contrainte hydrique s’établissant progressivement grâce à un mois de juillet chaud et sec est une des cinq conditions pour l’obtention d’un grand millésime de rouge décrites par Denis Dubourdieu à Bordeaux.
Dans les interventions que vous avez sélectionnées pour cette matinée intitulée joliment « Le VIN, une histoire d’eau », plusieurs collègues, spécialistes du climat, des ressources en eau ou du régime hydrique de la vigne, vont revenir en détail sur le changement climatique et l’un de ses corollaires qui est la multiplication des accidents climatiques. Le millésime 2017 est pour nous un exemple particulièrement cruel avec une gelée tardive le volume de vendange à un niveau exceptionnellement bas. La diversité des intervenants démontre que les questions de la viticulture mobilisent des compétences multiples, et si possible de manière synergique. C’est le cas par exemple des maladies du bois dont la compréhension fait appel à des spécialistes issus par exemple de la recherche forestière.
Nous aurons également des interventions par des spécialistes de la relation entre qualité de la baie et contrainte hydrique. Ils nous rappelleront que dans les conditions d’une contrainte hydrique forte, il est nécessaire de mettre en oeuvre plusieurs mesures qui vont de la conduite de la vigne jusqu’à la vinification afin d’en limiter les effets Dans ce panorama presque complet, il manque sans aucun doute une réflexion sur les cépages et les porte-greffes telle que celle conduite à l’ISVV par nos collègues de l’UMR EGFV dans le cadre du projet VitAdapt. Nous pourrons revenir sur leurs travaux
lors des discussions.

>> Alain Blanchard, Directeur de l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin

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