Documentaire
Notice
Lieu de réalisation
Montalier, banlieue du quartier de Nzeng Ayong, Libreville, Gabon
Langue :
Langues bantoues
Crédits
Samy Ginet MAGHOUMBOU (Réalisation)
Conditions d'utilisation
© 2019 Samy Ginet MAGHOUMBOU & Caroline CHAUVET
DOI : 10.60527/2y6k-q913
Citer cette ressource :
SMM. (2019, 30 juin). Bwete Dissumba des Apindji et des Ghisir du Gabon , in anthropologie médicale. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/2y6k-q913. (Consultée le 17 mai 2024)

Bwete Dissumba des Apindji et des Ghisir du Gabon

Réalisation : 30 juin 2019 - Mise en ligne : 10 novembre 2020
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Descriptif

Bwete Dissumba, cérémonie Mozenguè

On distingue, dans cette vidéo deux communautés du Gabon central, les Apindji, vêtus de simples pagne et torses nus et les Ghisir, très habillés et très maquillés.

Le Mozenguè est la plus grande cérémonie du Bwete dissumba, qui dure 3 jours.

Nous avons filmé la dernière nuit. Ordinairement, le Mozenguè est rattaché à un thème joyeux et c'est la plus fastueuse de toutes les cérémonies, une véritable invitation à la réjouissance.

Les Apindji du Gabon se divisent en deux groupes :  ceux de l’amont de la Ngounie, vers Mouila, les « Assi ngôngô » (« les gens de là haut ») et ceux de l’aval de la Ngounie, vers Fougamou, les « Assi kôyi » (« les gens de l’aval »), qui cohabitent plus avec les Ghisir.

Les Apindji dansent plutôt la nuit. On dit “Maganga assi meye omanda” : “le médicament n’aime pas le jour”, ce qui signifie que le Bwete ne se fait pas la journée.

Le groupe Nyobe (signifiant “le début du commencement”) est formé par les Apindji, tandis que les Ghisir se regroupent au sein du groupe “Konde Ya Maganga” (“la femme préférée du mari”).  La seule ethnie habilitée à danser le Bwete avec les Apindji est l’ethnie Ghisir.

L'enjeu majeur de cette cérémonie est la conservation du fait culturel à travers les générations, d’autant plus que les Apindji considèrent qu’ils possèdent la paternité du Bwete. C’était la principale raison de cette grande cérémonie à Libreville, enregistrée la nuit du samedi 30 juin à la matinée du dimanche 1er juillet 2019. Il fallait sortir ce groupe de l’anonymat. Le corps de garde (“nganza”) apindji dans la vidéo est certainement le premier corps de garde reproduit de la sorte à Libreville. Les branchages très présents au cours de la cérémonie et que l’on peut voir dans la vidéo rappellent que le Bwete se danse originellement dans un milieu naturel, en forêt.

Le Bwete (nom désignant le Bwiti en apindji), phénomène social et religieux majeur de l'Afrique équatoriale, est l'élément culturel et cultuel majeur des populations du Gabon. Le Bwete  est compris comme une forme du culte des ancêtres. Il s’agit en même temps d’une société initiatique secrète dont le but est d'organiser et de coordonner la vie religieuse et sociale, mais aussi d’un nom générique pour les séances nocturnes de danse. 

Il existe plusieurs variantes du Bwete tels que le "Bwete ndea" et le "Bwete missoko".

Le "Bwete dissumba" quant à lui est exclusivement masculin. C’est un Bwete de la connaissance, cest la mère du Bwete. Les Apindji sont considérées comme des conservateurs et les dépositaires du rite. La preuve, la langue apindji est employée comme langue "liturgique" du Bwete par les autres communautés qui pratiquent ce culte. Ainsi, dans la vidéo, les Ghisir chantent également en apindji.

Le Bwete est une institution éducative, les aînés ayant pour rôle de protéger les jeunes. Dans les danses, l’ordre est respecté, allant du jeune initié au plus ancien. Les règles de savoir-vivre données par le Bwete tracent pour les jeunes gens les limites de leurs devoirs et de leurs droits, fixant aussi les relations avec la famille, avec le clan, avec le Bwete et avec les ancêtres. Cette éducation donnée par des  hommes d'expérience comporte une série d'instructions portant sur les principes éthiques, la religion et la discipline de la communauté. Elle est dispensée aux jeunes gens pendant une période de six mois à un an.

Le Bwete passe pour être un intermédiaire entre Nzambe Kana (Dieu l'incomparable ) et l'Homme, mais aussi entre la société des vivants et celle des ancêtres.

Auteur - réalisateur :  Samy Ginet MAGHOUMBOU

Vidéaste (caméra, son et montage) : Caroline CHAUVET

Organisateur de la cérémonie :  Aimé BENGOU  MOUKOULA (Kombo= Ghé kokossoho émbaloua ya di nyama)

Groupes Bwete présents :  Nyobe (Apindji) et Konde Ya Maganga (Ghisir) 

Origine des membres des groupes Bwete : Libreville, Lambarene et Mouila et alentours, Fougamou et alentours

Dates de tournage : nuit du samedi 30 juin à la matinée du dimanche 1er juillet 2019

Lieu : Montalier, dans la banlieue du quartier de Nzeng Ayong, Libreville, Gabon

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