Documentaire
Notice
Langues :
Français, Langues nigéro-congolaises
Crédits
Jean-Marc Taieb (Intervention)
Conditions d'utilisation
© dec 2015 Jean Marc Taieb
DOI : 10.60527/5qq0-xy22
Citer cette ressource :
Jean-Marc Taieb. SMM. (2008, 5 octobre). Entre le mil , in anthropologie médicale. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/5qq0-xy22. (Consultée le 19 mars 2024)

Entre le mil

Réalisation : 5 octobre 2008 - Mise en ligne : 20 juillet 2016
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Descriptif

« Entrele mil » de Jean MarcTAIEB

 Le filmdécrit mon avancée à l’intérieur du Pays Dogon, ma recherche de contacts avecses villageois et surtout ma quête de connaissance.

 Il sepoursuit avec des rencontres cocasses voire singulères, précédées dessalutations rituelles interminables des dogon et  où j’essuie parfois quelques« hostilités » liées à la présence de la caméra ; il se terminesur le portrait haut en couleurs du maire du village de Sangha. (important village de la falaise)

J’en reparssans doute plus riche et satisfait.

Située dansla partie orientale du Mali, la falaise de Bandiagara  abrite le peuple Dogon, réputé pour safantastique cosmogonie et l’organisation de sa société basée sur les liens del’oral.

Depuis 20ans, mes promenades au Pays Dogon, m’ont amené à croiser sur le plateau descentaines d’hommes et de femmes. Ils sont avant tout cultivateurs, ainsi lesgrands évènements comme les marchés ponctuent leur vie .

C’est à pieds,en âne ou en mobylette qu’ils peuvent faire des dizaines de km pour lesrécoltes, les travaux des champs, les funérailles ou pour leurs échangescommerciaux.

Une scène de ce type a déterminé mon désir deleur  consacrer ce film :

Dansl’immensité de cet univers minéral, parsemé de larges et plats rochers de grès,au milieu du silence, tout d’un coup, à l’horizon apparait un point sombre etminuscule, dessinant une forme encore indéfinissable.

Est-ce unhomme, jeune ou vieux ? est-ce une femme ? sont-ils plusieurs ?

Je n’arrive pas à le distinguer à cettedistance.

Lasilhouette se rapproche, son visage se révèle et là, je peux entendre sa voix psalmodierles salutations rituelles Dogon qu’il échange avec mon guide, Ali Dolo.

J’ai choisiAli comme passeur, pour approcher enfin ces villageois que par pudeur oudiscrétion je n’ai jamais pu aborder réellement et avec qui je n’ai puapprofondir de vraie relation.

Ali est le maire de Sangha , un des plusgros villages de la falaise. Figurecharismatique,  charpenté comme uncolosse, il est aussi connu de tous ; c’est un promeneur solitaire, ilmédite en marchant et aime s’enquérir des nouvelles des Dogons dont il connaîtles rites, coutumes et codes.

Il aaccepté, par amitié, l’aventure que je lui propose : assouvir ma quête desavoir et mon goût des rencontres .

Ces gensqui  se croisent à toute heure sur leplateau, large carrefour de vie, qui sont-ils, d’où viennent-ils et oùvont-ils ?

Mais lors dutournage, les hypothèses de travail ont soudainement basculé car ces questions,ici, par tradition, on ne les pose pas.

De surcroit,quelques uns ont manifesté parfois leur animosité vis à vis de la caméra merenvoyant subitement à mon statut d’occidental.

Moi, l’intrus,issu de notre société de biens, qu’est-ce que je venais faire ici dans cettesociété de liens ?

Reste unportrait émouvant de Ali Dolo,maire de Sangha, personnage imposant et chaleureux,drôle, vif, curieux et ouvert sur le monde mais aussi tellement ancré dans sestraditions.

Et aussi unequantité de petites rencontres, toutes en couleurs, dans les chemins abrupts,sur les baobabs, sous les cases à palabres ou à travers les champs de mil dontle mois d’octobre est la grosse saison de récolte.

Momentsmystérieux, puissants et parfois cocasses avec ces villageois au parler  franc et direct.

Intervention

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