Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
UNS (Réalisation), Annick Alpérovitch (Intervention)
Conditions d'utilisation
CC BY-NC-ND 3.0
DOI : 10.60527/7s5p-np37
Citer cette ressource :
Annick Alpérovitch. Univ_CotedAzur. (2009, 9 novembre). Communiquer sur l’incertitude - Annick Alpérovitch , in Science et Société . [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/7s5p-np37. (Consultée le 18 mai 2024)

Communiquer sur l’incertitude - Annick Alpérovitch

Réalisation : 9 novembre 2009 - Mise en ligne : 10 mai 2010
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

"des maladies à prions à la grippe »

Pour de multiples raisons, dont certaines ont une dimension éthique, les politiques de santé publique visant à faire face à de nouveaux risques doivent être basées, en partie au moins,  sur une évaluation quantitative de ces risques. Les scientifiques-épidémiologistes et biostatisticiens disposent de modèles permettant d’évaluer ces risques, et en particulier de fournir des estimations de la taille de l’épidémie d’une maladie émergente, sous différentes hypothèses.

Au cours des dernières décennies, ces modèles ont été utilisés pour prédire l’épidémie de SIDA, ou encore celle du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob dû à l’agent de l’encéphalopathie spongiforme bovine (maladie de la vache folle). Aujourd’hui, ils peuvent fournir des indications sur la taille possible de la pandémie grippale.

Dans le contexte d’inquiétude suscitée par ces maladies, ces travaux ont un large écho dans les médias. Dans l’ensemble des scénarios envisagés par les scientifiques, ce sont souvent les scénarios « catastrophes » qui sont privilégiés, conduisant les décideurs et les individus à des décisions inadaptées, voire délétères.

On peut donc se poser une question dérangeante : sachant le peu d’influence qu’ont les scientifiques sur les médias, sachant aussi le peu de poids qu’a une tribune libre rectificatrice face à un titre sur cinq colonnes à la une, sachant enfin la réelle difficulté de parler intelligiblement de risque et d’incertitude, faudrait-il que les scientifiques autocensurent certaines prédictions épidémiologiques ?

L’histoire de l’épidémie du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, depuis la détection des premiers cas à la fin de 1995, servira de fil conducteur à cette réflexion.

Intervention

Dans la même collection

Sur le même thème