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FMSH
Les mobilités et l'Institut français du Proche-Orient (IFPO)
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Descriptif
Transcription du contenu du podcast
Vous écoutez Histoire de mobilité, une série de podcasts qui racontent les expériences internationales de chercheurs et chercheuses.
Pour cet épisode d’Histoire de mobilité, nous sommes à Beyrouth, avec Myriam Catusse.
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Je suis Myriam Catusse. Je suis directrice de recherche au CNRS. Je suis sociologue du politique. Depuis septembre 2021, je dirige l’Institut français du Proche-Orient, l’IFPO. C’est un institut dont le domaine de compétence s’ancre dans cinq pays du Proche-Orient : le Liban, la Jordanie, l’Irak, les territoires palestiniens, ou le territoire palestinien, et la Syrie.
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Thème
Documentation
Transcription Les mobilités et l'Institut français du Proche-Orient (IFPO)
Transcription du contenu du podcast
Vous écoutez Histoire de mobilité, une série de podcasts qui racontent les expériences internationales de chercheurs et chercheuses.
Pour cet épisode d’Histoire de mobilité, nous sommes à Beyrouth, avec Myriam Catusse.
...
Je suis Myriam Catusse. Je suis directrice de recherche au CNRS. Je suis sociologue du politique. Depuis septembre 2021, je dirige l’Institut français du Proche-Orient, l’IFPO. C’est un institut dont le domaine de compétence s’ancre dans cinq pays du Proche-Orient : le Liban, la Jordanie, l’Irak, les territoires palestiniens, ou le territoire palestinien, et la Syrie.
Cette institution, qui trouve son origine il y a un siècle, regroupe aujourd’hui trois départements. Le premier d’archéologie et d’histoire de l’Antiquité ; le deuxième d’études arabes médiévales et modernes ; le troisième consacré aux sociétés arabes contemporaines. L’Institut accueille pour une durée d’un an des dizaines d’étudiants venus apprendre l’arabe à Beyrouth ou Amman, ou bien venus réaliser leur doctorat grâce à des aides à la mobilité internationale. Dépendent encore de l’Institut une maison d’édition, les Presses de l’IFPO, ainsi qu’une riche médiathèque à Damas, aujourd’hui en voie de numérisation avec le concours de leur service des humanités numériques.
À l’IFPO, on accueille 80 personnes avec des statuts différents. On a des chercheurs qui sont en poste sur le long terme. Et puis des chercheurs qui sont affectés par le CNRS. S’ajoute à ce premier groupe, le groupe des jeunes chercheurs, principalement des doctorants. Aujourd’hui, on a une grosse dizaine, une quinzaine, ça varie un petit peu, de doctorants qui bénéficient de ce qu’on appelle des aides à la mobilité internationale, on les appelle les AMI, c’est nos amis pour une durée d’un an, souvent renouvelable une deuxième année, qui utilisent cette bourse pour faire leur travail de terrain de doctorat. À ce staff permanent s’ajoute cette grande famille des chercheurs associés à l’IFPO. On accueille des doctorants ou des post-doctorants qui bénéficient par exemple du programme Atlas ou d’autres programmes qui font de nous des partenaires de ces contrats. L’idée, c’est quand même de ne pas les accueillir juste trois ou quatre semaines, de les accueillir sur la longue durée et de faire en sorte de les intégrer dans nos programmes ou de leur permettre de mettre en place de nouveaux programmes pour entretenir avec eux des liens pérennes, des liens de longue durée. Souvent, à l’IFPO, on a cet adage : « IFPO un jour, IFPO toujours. » Et je plaide pour ces mobilités. Je pense que se déplacer, c’est vraiment accumuler des ressources, des compétences nouvelles, des réseaux, des regards nouveaux. L’idée, c’est vraiment ça. C’est d’entretenir ces réseaux qui sont tissés par nos collaborations de travail et qui nous permettent d’aller et venir, de travailler collectivement, d’être capables très rapidement de monter un projet de recherche ensemble. Parce qu’on se connaît, parce qu’on a déjà travaillé ensemble, parce qu’on aime travailler ensemble ou aussi parce qu’on connaît nos compétences réciproques. Voilà.
J’ai un exemple Atlas, qui est aujourd’hui chercheur en poste à l’IFPO, philosophe, français et syrien, que l’IFPO a accueilli effectivement un moment dans le cadre du programme Atlas. Qui a pu aussi bénéficier, si je ne me trompe pas, d’un programme Marie Curie de l’Union européenne. Je le précise aussi, parce que tout ça, ce sont des outils d’accompagnement de la recherche qui se nourrissent, qui se font écho et qui ont tout intérêt à entrer en dialogue dans le cadre des parcours et des cursus des uns et des autres. Il faut mobiliser nos différents outils, qu’ils soient très locaux, internationaux, européens, français, proche-orientaux et que sais-je. Typiquement, c’est la trajectoire d’un jeune chercheur prometteur, brillant, qui fait un travail extrêmement innovant en philosophie, qui travaille beaucoup aujourd’hui sur la question du corps. Corps dans la guerre en particulier, mais pas seulement, et de ses représentations. Par exemple, dans le cadre de l’art. Ce n’est pas une trajectoire typique où tout était tracé d’avance. Des programmes comme le programme Marie Curie ou le programme Atlas ont été des moyens pour les ancrer dans leur démarche de recherche en sciences sociales et de mobilité, de recherche en mobilité. Ça, je pense que c’est fondamental. La FMSH est partenaire d’un programme Atlas avec ACSS. Le Conseil arabe pour les sciences sociales. L’objectif pour le coup est de soutenir des post-doc du Maghreb ou du Proche-Orient qui souhaitent venir en France. Là aussi, je trouve ça très vertueux, dans un sens comme dans l’autre. Vertueux pour les carrières individuelles de ces chercheurs, mais vertueux aussi pour nos communautés de recherche. C’est-à-dire qu’on a besoin de faire circuler nos savoirs, de faire circuler nos bibliothèques, de comprendre comment est-ce qu’on débat de telle ou telle question ailleurs et de confronter ces savoirs. De continuer à construire nos savoirs dans des démarches d’intranquillité, de déstabilisation. C’est-à-dire d’entretenir cette curiosité qui peut nous amener à remettre en cause ce qui nous paraît être acquis. C’est la démarche de base de la recherche. D’introduire le doute. Je pense que cultiver le déplacement, c’est cultiver ces possibilités de croiser les points de vue, d’ouvrir des angles aveugles, de comprendre que finalement, des notions qui nous semblent installées, si on les traduit dans une autre langue, le sont beaucoup moins. Tout ce travail de déconstruction des savoirs par le voyage est passionnant. Il ne s’agit pas de tout déconstruire, mais plutôt d’ouvrir les champs des possibles. Là, je pense vraiment que ces allées et venues, ces opérations de traduction sont vraiment fondamentales. Voilà.
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Depuis plus de 50 ans, la fondation Maison des sciences de l’homme soutient la recherche et la diffusion des connaissances en sciences humaines et sociales.
Avec les voix de Vlad Berindei et Emmanuelle Corne. Ce podcast a été produit et réalisé par le service audiovisuel de la FMSH en juillet 2022.
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