Dans les archives du génocide des Tutsi, par Philibert Gakwenzire (IFRA) (Podcast)
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Descriptif
Philibert Gakwenzire est chercheur et historien à l’Université du Rwanda. Il a orienté son étude sur le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et fait partie de l’association IBUKA (« Souviens-toi ») sur les rescapés du génocide.
Pour sa thèse, soutenue à l’Université Libre de Bruxelles en Belgique, Philibert Gakwenzire s’est principalement concentré sur l’histoire du génocide au sein de sa commune natale avec une approche chronologique. Ses recherches actuelles ont désormais une perspective plus large et thématique.
En 2019, il a bénéficié d’un soutien financier de la part de l’Institut Français de Recherche en Afrique (IFRA) et de la FMSH pour venir faire un séjour de recherche postdoctorale à Paris durant 3 mois. Il a mis ce temps à profit pour rapprocher les documents administratifs qu’il a numérisé au Rwanda lors de ses recherches doctorales et les témoignages recueillis avec la littérature scientifique conservée dans les archives. La bourse Atlas lui a surtout permis d’avoir le recul nécessaire pour conduire des recherches qui touchent directement son pays et qui appartiennent à l’histoire du temps présent.
Philibert Gakwenzire is historian at the University of Rwanda. He is a specialist of the genocide of Tutsi in Rwanda and is member of the association for the genocide survivors, Ibuka. During his PhD, he mainly focused his work on the local level with a chronological perspective. For his current researches, he decided to study his subject from a wider and thematic scale.
In 2009, he was laureate from an Atlas fellowshipe grant and he was financially supported by IFRA and FMSH to come to France to conduct his postdoctoral research. During 3 months, he compared the administrative documents and testimonies he gathered in Rwanda during his thesis, with the scientific publications kept in the archives.
lien vers l'Institut français de recherche en Afrique
Thème
Notice
Documentation
TRANSCRIPTION EN FRANÇAIS,TRANSCRIPTION EN ANGLAIS
Vous écoutez Histoire de mobilité, une série de podcasts produite par la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Histoire de mobilité raconte les expériences internationales de chercheurs et chercheuses que la fondation soutient. Philibert Gakwenzire est chercheur à l'université du Rwanda. En 2019, il est venu à Paris durant trois mois afin de conduire une partie de ses recherches postdoctorales en tant que lauréat d'un appel à candidatures du programme Atlas, financé par l'Institut de Recherche en Afrique, basé à Nairobi, et la FMSH. Au-delà d'un engagement politique, c'est surtout d'un engagement moral dont parle cet historien lorsqu'on l'interroge sur l'essence des recherches qu'il mène sur le génocide du Rwanda. C'est son récit que nous vous invitons à découvrir dans ce nouvel épisode.
Je m'appelle Philibert Gakwenzire, je suis chercheur et enseignant au Rwanda, à l'université du Rwanda, et je suis ici pour mener des recherches postdoctorales. Je suis historien de formation depuis le début de mes études universitaires, et spécifiquement sur l'histoire du génocide. À l'époque, au moment du génocide, j'avais presque 22 ans. Pour le moment, c'est la demande sociale qui m'a poussé à travailler sur cette question. J'ai commencé l'université un an après le génocide, et nous avons commencé à nous organiser en termes d'association de survivants du génocide, et immédiatement, c'est comme si j'ai créé ma visibilité. Et mes professeurs d'histoire m'ont poussé, m'ont demandé de travailler sur le sujet. J'avais cette envie de travailler, mais ça me semblait un peu difficile. J'ai travaillé sur l'histoire du génocide dans ma commune natale, (inaudible), et toujours de la question qu'on appelle l'histoire du temps présent. Mais, comme je dirais, l'engagement pour le travail sur le génocide, il y a en quelque sorte aussi un engagement moral. "Si on n'y travaille pas, tu vas y travailler, donc il faut franchement essayer d'oser."" Il y a même autant un essai de prendre une distance, tout en sachant qu’il y a ce qu'il faut construire sur notre fondation. Donc, ce n'est pas franchement aisé, c'est une question qu'on se pose, mais là, il faudra en tout cas jeter cette base pour le travail là-dessus. Mais il faudra aussi souligner que c'est un génocide qui s'est passé au Rwanda contre les Tutsis. Mais le phénomène de génocide existait avant. Donc nous pouvons aussi creuser par rapport à la littérature scientifique qui existe ailleurs. Par exemple, nous savons que déjà pour ce qui est de la Shoah, il y a assez de littérature scientifique. Alors, on peut faire la comparaison et se retoquer avec… les chercheurs actuels ont essayé vraiment d'ouvrir les horizons pour comparer, en fait, des crimes et le génocide, et par rapport aussi à d'autres violences du vingtième siècle. Quand j'avançais sur ma thèse, je m'apercevais de questions auxquelles je ne m'attendais pas. Alors, à chaque fois, je les réservais pour d'autres occasions. Et ce sont ces questions que je suis en train d'étudier. Et les archives, les documents de première source, je les ai, c'est à partir du Rwanda, mais ma présence ici me permet de les confronter avec la littérature scientifique qui existe, d'en discuter avec mes pairs, et pour aller au-delà des questions que je me pose sur place, au Rwanda. Parce que ça ne concerne pas que la société en tant que telle, ça concerne la société humaine en général. Pour le moment déjà, je suis en train de bien préciser ma question, et je travaille sur l'imaginaire et les fantasmes. À partir de 1990, lorsque la guerre a été déclenchée par les rébellions ou l'armée du Front patriotique rwandais contre le gouvernement du Rwanda. Alors, il y a une conjugaison de l'agression, de l'agresseur à partir de l'extérieur, et ce qu'on appelait à cette époque, que nous appelons aujourd'hui la septième colonne. Ceux qu'on appelle les complices, les infiltrés, etc. Mais malgré tous les moyens qu'on mettait en place pour traquer ceux qui étaient considérés comme les complices ou les infiltrés, on voit que finalement, on ne trouve que ce qu'on peut appeler "une montagne qui accouche d'une souris". Donc cette contradiction m'intéresse davantage. En même temps que la société en général, et au niveau local, vivait des problèmes de délinquance, des déserteurs militaires qui étaient vite engagés, qui semaient la terreur sur la colline, au lieu de se concentrer sur des questions réelles, on se concentrait sur des questions qui ne devaient pas porter beaucoup d'intérêt. Une autre question, une autre donnée qui me semble aussi très importante, c'est la question des rumeurs. Parce que j'ai trouvé dans les documents, dans les procès-verbaux communaux, donc venant de la structure communale… la commune, c'est une structure administrative qui était importante à ce moment-là pour le maintien de l'ordre, de la sécurité, etc. On voyait que des rumeurs circulaient qu'il pourrait y avoir des massacres ici et là, mais la plupart du temps, quand on faisait le suivi, on ne trouvait pas la source de ces rumeurs. Mais on sait qu'avec le génocide, ces mêmes rumeurs deviennent une vérité. Mais la transition entre les deux, c'est là où ça nous intéressait comme historiens pour imaginer et réfléchir pour ne pas tomber dans le déterminisme ou la téléologie. Et, quand j'ai vu pour la première fois cet appel, alors, je me suis dit que ce serait une occasion de me retirer de mon milieu ordinaire et quotidien, en dehors du lieu de production des événements que je suis en train d'étudier. Ici à Paris, je suis rattaché au laboratoire qui est situé à Paris Nanterre, le passé dans le présent. Et j'ai aussi une professeur qui me suit de près, qui est spécialiste de la Première Guerre mondiale avec toutes ces questions d'imaginaire de la guerre. Justement, ce qui m'a frappé avec le problème Atlas, c'est que ce n'est pas une mobilité à sens unique, on va en Afrique, tout comme on peut provenir de l'Afrique. Nous traitons, en fait, d'un sujet vaste qui dépasse les limites qu'on voit sur place, et je trouve que c'est aussi intéressant que peu de chercheurs s'y intéressent, d'autant plus qu'il y a beaucoup d'angles d'attaque, des interrogations, des questionnements qu'on peut se faire pour faire avancer l'étude sur ce qui est le dernier génocide du 20ème siècle. Je suis en train de relever aussi d'autres questions qui me semblent intéressantes, pour y travailler. Autrement dit, c'est un projet pour toute ma vie.
Depuis plus de 50 ans, la Fondation Maison des Sciences de l'Homme soutient la recherche et la diffusion des connaissances en sciences humaines et sociales. Avec les voix de Amandine Sanson et Emmanuel Corne, sur une musique d'Irina Gimenez, ce podcast est produit et réalisé par FM Message Audiovisuel.
,You are listening to Histoire de mobilité, a podcast series produced by Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Histoire de mobilité chronicles the international experiences of researchers supported by the foundation. Philibert Gakwenzire is a researcher at the University of Rwanda. In 2019, he came to Paris for a three-month period to conduct part of his postdoctoral research as the recipient of a call for applications for the Atlas programme, funded by the Nairobi-based Institute for Research in Africa and the FMSH. More than political commitment, this historian speaks above all about moral commitment when asked about the essence of his research on the Rwandan genocide. We invite you to discover his story in this new episode.
My name is Philibert Gakwenzire, I am a researcher and a teacher in Rwanda, at the University of Rwanda, and I am here to conduct postdoctoral research. I have been trained as a historian since the beginning of my university studies, and more specifically on the Rwandan genocide history. At that time, I was almost 22 years old. For the time being, social expectations have pushed me to work on this issue. I entered the university one year after the genocide, and we started organising ourselves into an association of genocide survivors, and that immediately gave me exposure. And my history teachers pushed me, asked me to work on that topic. I wanted to, but it seemed a bit difficult. I worked on the history of the genocide in my home town, (inaudible), and always on the issue we call history of the present time. But I would say the commitment to work on the genocide is also a moral commitment. "If nobody works on it, you will have to, you have to try, you have to dare." We have to try to take some distance, knowing that there is what needs to be built on our foundation. So, it's not really easy, it's a question we're asking ourselves, but in any case, we'll have to lay the foundation to work on it. But it should also be pointed out that it was a genocide committed in Rwanda against the Tutsis, but that the genocide phenomenon already existed before that. So we can also work based on the existing scientific literature we can find elsewhere. For example, we already know that as far as the Shoah is concerned, there is already enough scientific literature. Then again, we can compare and make modifications with... today's researchers have really tried to broaden the scope of their research to compare crimes and genocide, and also in relation to other forms of violence in the twentieth century. When I was working on my thesis, I uncovered questions I didn't expect. So, each time, I saved them for other occasions. And these are the issues I am studying right now. And I have the archives, the first-source documents, I found them in Rwanda, but being here allows me to confront them with the scientific literature that already exists, to discuss them with my peers, and to go beyond the issues I am trying to deal with in Rwanda. Because it's not just about society in itself, it's about human society in general. For the moment, I am in the process of clarifying my research topic, and I am working on imagination and fantasies. From 1990 onwards, when the war was triggered by the rebels or the army of the Rwandan Patriotic Front against the government of Rwanda. So there is a combination of the aggression, of the aggressor from the outside, and what we used to call at that time, what we now call the seventh column. Those who are called accomplices, infiltrators, and so on. But despite all the means that were put in place to track down those who were considered to be accomplices or infiltrators, in the end all we found was what we could call "a mountain bringing forth a mouse". So I am more interested in this contradiction. And at the same time, society in general, and at the local level also, only saw problems of delinquency, military deserters who were quickly enlisted, who sowed terror, instead of concentrating on real issues, the focus was on issues that should not be of much interest. Another question, another fact which also seems important to me, is the matter of rumours. Because I found in the municipal reports, therefore coming from the communal structure... the municipality was an administrative structure that was important at that time for keeping order, security and so on. Rumours were circulating that there might be massacres here and there, but most of the time, when we tracked it down, we couldn't find the source of these rumours. But we know that with the genocide, these same rumours become truth. But the transition between the two is where we as historians became interested in imagining and reflecting so as not to fall into determinism or teleology. And, when I first saw this opportunity, then I thought it would be a chance for me to get out of my ordinary, everyday environment, away from the place where the events I'm studying took place. Here in Paris, I am part of the laboratory which is located in Paris Nanterre, the past in the present. And I also have a teacher who follows me closely, who specialises in the First World War, with all these questions about war fantasy. What struck me with the Atlas problem was exactly that, it's that it is not a one-way mobility, one can go to Africa, just as one come come from Africa. We are, in fact, dealing with a broad topic that goes way beyond the limits that can be seen on the spot, and I find it interesting that few researchers are interested in it, all the more so because there are many ways of approaching it, many questions that can be asked in order to further the study of what is the last genocide of the 20th century. I am also in the process of identifying other issues that I find interesting. In other words, it's a lifelong project.
For more than 50 years, the Fondation Maison des Sciences de l'Homme has supported research and the dissemination of knowledge in human and social sciences. With the voices of Amandine Sanson and Emmanuel Corne, on a music by Irina Gimenez, this podcast is produced and directed by FM Message Audiovisuel.
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