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Langue :
Français
Crédits
UTLS - la suite (Réalisation), UTLS - la suite (Production), Pierre Livet (Intervention)
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/fet3-rv21
Citer cette ressource :
Pierre Livet. UTLS. (2002, 27 octobre). Émotion et rationalités en sciences sociales , in Les interfaces. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/fet3-rv21. (Consultée le 19 mars 2024)

Émotion et rationalités en sciences sociales

Réalisation : 27 octobre 2002 - Mise en ligne : 27 octobre 2002
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Descriptif

Les sciences sociales, et surtout celles qui tentent une reconstruction rationnelle des interactions des acteurs (l'économie, un certain type de sociologie) ont longtemps considéré le rôle des émotions comme « résiduel » (Pareto), les émotions étant supposées irrationnelles. Durkheim pourtant voyait dans les émotions religieuses la manifestation des normes collectives. Plus récemment, on note la convergence entre l'intérêt des neurophysiologues et des psychologues (y compris cognitifs) pour les émotions (Damasio, Frijda), et celui de chercheurs en sciences sociales, comme Elster ou Frank, qui recourent aux émotions pour expliquer comment des normes sociales peuvent nous porter à aller contre nos intérêts.

Mais recourir aux émotions pour expliquer ce que notre conception étroite de la rationalité n'arrive pas à comprendre risque de faire des émotions des mécanismes sans raison, ou qui biaisent nos raisons. Il faut donc montrer en quoi les émotions font partie de la cognition, et comment elles s'articulent avec notre rationalité. Il faut pour cela analyser la dynamique à long terme des émotions. Elles semblent être des signaux d'alarme, nous avertissant que nos attentes et désirs sont mal ajustés à la réalité qui nous entoure, et que nous ferions bien de les réviser. Elles nous permettent aussi de nous révéler à nous-mêmes celles de nos préférences qui sont en nous des valeurs bien enracinées, celles que nous refusons de réviser. Mais ces tensions créent de l'angoisse, émotion qui peut provoquer un blocage de nos révisions, par un processus localement rationnel, mais irrationnel à plus long terme. Les émotions nous obligent donc à concevoir une rationalité élargie et qui se définit différemment à plusieurs échelles.

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