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- Date de réalisation : 16 Mars 2018
- Durée du programme : 22 min
- Classification Dewey : Vin (technologie des boissons), Agriculture (Produits)
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : Formation continue
- Disciplines : Géographie physique, humaine, économique et régionale
- Collections : 16e matinée des Œnologues
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- producteur : Université de Bordeaux
- Réalisateur(s) : Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
- Editeur : Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
Dans la même collection




















Des eaux souterraines sous les vignes
16e Matinée des Œnologues de Bordeaux / "Le vin, une histoire d'eau"
Les eaux souterraines (nappes phréatiques), étudiées par les hydrogéologues, occupent la seconde position après la glace d’eau dans le classement des réservoirs d’eau douce dans le monde. Face à ces deux « géants », les autres réservoirs (cours d’eau, lacs, sol, atmosphère, organismes) sont quasiment insignifiants même s’ils occupent une place privilégiée dans nos préoccupations. Souvent méconnues, les eaux souterraines font pourtant partie intégrante du cycle de l’eau en lien direct avec les eaux du sol et les eaux de surface. À titre d’exemples, la surexploitation des eaux souterraines ou un mauvais hiver hydrique permet désormais d’anticiper des périodes de pénuries d’eau; une pollution des nappes permet également de prévoir des conséquences sur les cours d’eau qui les drainent. Les caractéristiques physico-chimiques de ces eaux (minéralisation, température, filtration…) leur donnent une place privilégiée comme enjeu à prendre en compte dans les activités anthropiques et notamment en agriculture.
Leur position souterraine induit en effet une certaine vulnérabilité : « on néglige souvent ce que l’on ne voit pas » ; leur localisation, leur accessibilité, leur gestion et leur surveillance sont difficiles ; le temps de résidence de l’eau y est très long, ce qui complique leur dépollution, etc… Pour mieux gérer et connaître cette ressource naturelle, les hydrogéologues doivent collecter de multiples données (terrain, mathématiques, chimie, physique, biologie, géologie, informatique, modélisation, cartographie…). Ces hydrogéologues interviennent également pour prévenir de risques naturels
(inondation par remontées de nappes ; mouvements de terrain), mais aussi pour valider l’implantation des sites sous autorisation préfectorale (mines, carrières…) et surtout les projets de captages (forages, périmètres de protection, dépollution…).
En viticulture comme dans tous les types de cultures, il est important de connaître la nature du sous-sol et ses caractéristiques hydrogéologiques : y a-t-il une nappe phréatique ; comment fonctionne-t-elle ; quels sont ses liens avec les eaux de surface ; quelle est sa vulnérabilité ; quels sont ses avantages et inconvénients pour les cultures… Une grande partie des réponses à ces questions peut être obtenue grâce aux informations désormais accessibles sur des portails comme
infoterre (http://infoterre.brgm.fr/) du Bureau de recherches géologiques et minières. Nous pouvons à présent mieux comprendre et évaluer les relations possibles entre les vignes, les pratiques culturales et les eaux du sous-sol.
>> Fabrice Redois, Maître de conférences, Hydrogéologue, Université d'Angers
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