Conférence
Chapitres
Notice
Lieu de réalisation
Université Toulouse-Jean Jaurès
Langue :
Français
Crédits
Samir BOUHARAOUA (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), Jean-Yves Laurichesse (Intervention), François Noudelmann (Intervention)
Détenteur des droits
Tous droits réservés à l'Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/5554-pp04
Citer cette ressource :
Jean-Yves Laurichesse, François Noudelmann. UT2J. (2017, 28 avril). Pour une écoute des bruits de la pensée / François Noudelmann. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/5554-pp04. (Consultée le 19 mai 2024)

Pour une écoute des bruits de la pensée / François Noudelmann

Réalisation : 28 avril 2017 - Mise en ligne : 2 juillet 2017
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Descriptif

Pour une écoute des bruits de la pensée / François Noudelmann, conférence présentée par Jean-Yves Laurichesse (laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire) et co-organisée avec Nathalie Cochoy (laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes) dans le cadre du séminaire "Poéthiques", Université Toulouse Jean Jaurès, 28 avril 2017. * Illustration : Eugène Grasset, Harmonies, 1893.

« La pensée fait du bruit, pas seulement parce qu'elle parle, mais aussi en raison des éléments sonores qui la composent. La voix, le ton, l'accent, l'intensité, le volume sont constitutifs de l'exposition des idées, trop souvent oubliés derrière l'énoncé. Or une pensée doit s'écouter, comme le suggérait Nietzsche qui se vantait d'avoir les meilleures oreilles de la philosophie ». Dans cette conférence, François Noudelmann propose de définir et de pratiquer une "écoute seconde" sensible à la dimension sonore des discours théoriques -davantage qu'à leur signification- qui donne accès à l'élaboration de la pensée. Pour cela, il convient de porter attention aux bruits, aux cris, aux silences, à l'accent, à l'accentuation, aux souffles, chuchotements, grincements, claquements... porter attention à la "voix pensive", aux diverses voix d'un même penseur. En prenant appui sur des textes ou des enregistrements sonores de philosophes (Hegel, Schopenhauer, Nietzsche, Derrida, Deleuze, Sartre, Barthes, Jankélévitch...), François Noudelmann suggère de résister à "une surdité volontaire" et de s'intéresser aux milieux sonores qui composent les textes et qui modifient le cours de la pensée. « Au lieu de chercher une stylistique de la voix propre, l'écoute des caractéristiques vocales mises en jeu dans l'énonciation orale donne à entendre des registres sonores et donc différentes relations du parleur aux idées qu'il expose ». François Noudelmann propose une « lecture acousmatique  des textes qui vise à entendre ses substrats sonores dont les vibrations sont soit à l'origine soit à l'issue des mots et des phrases ».

 

Intervention
Thème
Documentation

NOUDELMANN, François (2015). Le génie du mensonge. Paris, Éditions Max Milo, coll. Essais, 330 p.

STERNE, Jonathan [2003] (2015). Une histoire de la modernité sonore. Paris, Éditions La Découverte, 512 p.

CRITON, ¨Pascale, CHOUVEL, Jean-Marc (dirs) (2015). Gilles Deleuze, la pensée-musique. Paris, Centre de documentation de la musique contemporaine (CDMC), 295 p.

CLÉMENT, Bruno (2013). La voix verticale. Essai sur la prosopopée. Paris, Éditions Belin, coll. L'Extrême contemporain, 304 p.

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FARGE, Arlette (2009). Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle. Paris, Bayard, coll. Histoire, 312 p.

NOUDELMANN, François (2008). Le Toucher des philosophes. Sartre, Nietzsche et Barthes au piano. Paris, Éditions Gallimard, 224 p. [rééd. Folio essais 2014].

JAEGLÉ, Claude (2005). Portrait oratoire de Gilles Deleuze aux yeux jaunes. Paris, Presses Universitaires de France, coll. Perspectives critiques, 92 p.

BOURDIEU, Pierre (2004). Esquisse pour une auto-analyse. Paris, Éditions Raisons d’agir, 142 p.

OLIVIER, Alain-Patrick (2003). Hegel et la musique. De l’expérience esthétique à la spéculation philosophique. Paris, Éditions Honoré Champion, 304 p.

CAVELL, Stanley (2003). Un ton pour la philosophie. Moments d'une autobiographie. Paris, Éditions Bayard, 200 p.

NANCY, Jean-Luc (2002). À l'écoute. Paris, Éditions Galilée, 96 p.

GALLET, Bastien (2001).  « Les labyrinthes de l’écoute : Nietzsche, le monde et la musique », Le Portique, 8. [En ligne : https://leportique.revues.org/207#quotation].

DERRIDA, Jacques (1996). Le monolinguisme de l'autre. Paris, Éditions Galilée, 144 p.

DELEUZE, Gilles (1988). Le Pli. Leibniz et le Baroque. Paris, Éditions de Minuit, coll. Critique, 192 p.

MURRAY SCHAFER, Raymond [1979] (2010). Le Paysage sonore : le monde comme musique. Marseille, Editions Wildproject, coll Domaine sauvage, 420 p.

DERRIDA, Jacques (1967). La voix et le phénomène. Introduction au problème du signe dans la phénoménologie de Husserl. Paris, Presses Universitaires de France, 117 p. [rééd. 2016, coll. Quadrige].

NIETZSCHE, Friedrich [1888] (1988). Crépuscule des idoles ou Comment philosopher avec un marteau. Paris, Éditions Folio, 160 p.

David Christoffel, La voix de Foucault [création sonore], IRCAM, 2014 (extrait) : http://www.gregbeller.com/2014/06/%E2%84%97-la-voix-de-foucault/

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