Conférence
Chapitres
Notice
Langue :
Français
Crédits
UTLS - la suite (Réalisation), UTLS - la suite (Production), Monique David-Ménard (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/ypvh-7e06
Citer cette ressource :
Monique David-Ménard. UTLS. (2001, 11 octobre). Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ? , in La psyché, l'âme humaine. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ypvh-7e06. (Consultée le 19 mars 2024)

Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ?

Réalisation : 11 octobre 2001 - Mise en ligne : 6 février 2018
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Lorsqu'on définit la pensée comme une activité cognitive au sens strict du terme, c'est-à-dire comme un ensemble de représentations ou de concepts qui ont la connaissance comme fin, il est impossible de trouver un quelconque rapport entre les pulsions sexuelles et la pensée. De même la pensée n'est pas exclusivement un traitement d'information dont on étudierait les conditions cérébrales et idéelles. Lorsqu'on aborde l'esprit de cette manière, on renvoie au physique ou à la nature les pulsions sexuelles ; Or ce que Freud a nommé pulsions est impensable dans les termes du dualisme de l'esprit et du cerveau.

Les pulsions sont des pensées, soutenues par le plaisir, le déplaisir et l'angoisse, qui ont pour fonction non pas d'élaborer des connaissances ou des informations, mais de former des types de rapport à des figures d'altérité (les objets de la pulsion) par rapport auxquelles les êtres humains forgent leur propre identité. Ce qui caractérise les objets pulsionnels, c'est leur substituabilité : ce peut être une partie de corps qui apparaît comme détenteur du pouvoir de faire jouir d'une identité enfin découverte, mais ce peut être aussi un objet qu'on dit d'ordinaire abstrait : un problème qui accapare toutes les pensées, une oeuvre à matérialiser et dans laquelle ce qui fait souffrir et jouir se transpose, un acte. Une pulsion est sexuelle lorsqu'elle est met en rapport en un circuit une zone du corps capable d'éprouver du plaisir, un but et un objet.

La variabilité de ces éléments va de pair avec leur détermination. C'est pourquoi il y a un destin pulsionnel qui caractérise chaque être humain, aussi bien dans sa vie que dans ses pensées, la distinction entre l'esprit et le corps étant justement incapable d'en décrire le cours. On a accusé la théorie freudienne d'être un pansexualisme. Pourquoi pas ? Encore faut-il bien comprendre ce qu'on dit par ce terme. Freud n'a jamais dit qu'il n'y avait que de la sexualité dans l'activité de l'esprit . Mais il donne le moyen et cela a des conséquences - de penser l'incidence du sexuel dans les oeuvres de la pensée.

Intervention
Thème
Documentation
Canal-U

La Web TV de l'enseignement superieur

Université René Descartes Paris-5

Partenaire de l'université de tous les savoirs 2001-2002 Accueil dans ses locaux les conférences

CERIMES

Portail de ressources et d'informations sur les multimédias de l'enseignement supérieur

Dans la même collection

Sur le même thème