Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
CAI-RN (Production)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés.
DOI : 10.60527/kcts-gd43
Citer cette ressource :
CAIRN. (2021, 20 mai). P. DILLMANN et S. LEROY, Référentiels pour les études des réseaux de production et de circulation des objets en fer : tentative de réflexion épistémologique , in "Nature, concepts et enjeux des référentiels en archéométrie et sciences de la conservation" 20 mai 2021. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/kcts-gd43. (Consultée le 27 juillet 2024)

P. DILLMANN et S. LEROY, Référentiels pour les études des réseaux de production et de circulation des objets en fer : tentative de réflexion épistémologique

Réalisation : 20 mai 2021 - Mise en ligne : 21 juin 2021
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Philippe DILLMANN, Stéphanie LEROY

LAPA-IRAMATNIMBE, Université de Paris Saclay, CEA. Saclay, 91191 Gif sur Yvette cedex

 Les études surles réseaux de production et de circulation des produits et objets ferreuxproduits par les sociétés anciennes permettent d’éclairer leurs modesd’organisation technico-économiques et constituent dans chaque contextespécifique une source d’information spécifique et de premier plan. Cesdernières décennies, les études archéométriques permettant de comparer lesprocédés techniques mis en œuvre et de relier les objets au lieu de productiondu métal qui les constitue se sont particulièrement développées. Cesproblématiques reposent notamment sur la caractérisation chimique des minerais,des scories trouvées sur les sites de production et/ou des inclusions nonmétalliques encore piégées dans le métal.

L’archéomètreest ainsi amené à construire des référentiels de données chimiques puis àclassifier ces données afin d’établir des correspondances entre les sites deproduction (ou gisements) et le métal en contexte d’utilisation. La comparaisondes rapports respectifs de la teneur des éléments chimiques choisis en fonctionde la relation à établir (inclusions/scories de production/minerai) permet dedéfinir des signatures chimiques, d’établir des correspondances (parsimilarité/dissimilarité) et a priori,de valider ou d’écarter une hypothèse de provenance pour le métal.

C’est ainsi que ces dernières années la recherches’est consacrée d’une part à la construction de référentiels représentatifs desdifférents ensembles de production (d’un point de vue spatial etchronologique), d’autre part à l’amélioration des inférences statistiquespermettant de comparer les signatures chimiques. Même si ces démarchescomparatives ont été couronnées de réels succès, elles posent à l’heureactuelle un certain nombre de questions que la présente communication a pourbut d’exposer. La question de la validation de la similarité de la signaturechimique voire de la signature elle-même est liée à plusieurs paramètres dontla signification et la représentativité du référentiel. En effet, à partir decombien de scories analysées (nombre forcément limité par les contingences matérielles)peut-on considérer que le référentiel prend suffisamment en compte lavariabilité intrinsèque à l’ensemble de production considéré ? De plus,toujours en lien avec cette variabilité, quel est le sens de l’ensemble deproduction considéré : qui peut aller des scories d’une seule opération deréduction dans un four isolé, à celle issues de centaines d’opérations pourplusieurs sites de production ayant pu être occupés de manière continue ou nonsur des durées séculaires. Dans le cas des études de provenance, dans quellemesure une signature chimique d’objet, proche de celle d’un ensemble deproduction, peut-elle être considérée comme issue de cet ensemble. Quelstraitements statistiques adopter en fonction du questionnement ou de lanature du référentiel.  La communicationproposée passera en revue certains de ces questionnements à travers une séried’exemples. Elle essayera enfin, de donner quelques pistes pour dépasser ceslimites.

Dans la même collection

Sur le même thème