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DOI : 10.60527/9qy4-g435
Citer cette ressource :
CAIRN. (2021, 20 mai). J. CAULIEZ et al., Ethnoarchéologie des traditions potières et référentiels : dialogues et questions. , in "Nature, concepts et enjeux des référentiels en archéométrie et sciences de la conservation" 20 mai 2021. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/9qy4-g435. (Consultée le 15 janvier 2025)

J. CAULIEZ et al., Ethnoarchéologie des traditions potières et référentiels : dialogues et questions.

Réalisation : 20 mai 2021 - Mise en ligne : 22 juin 2021
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Descriptif

Ethnoarchéologie des traditions potières et référentiels :dialogues et questions

Jessie CAULIEZ1,Claire MANEN1, Vincent ARD1, Joséphine CARO1,Anne-Lise GOUJON2, Nadia CANTIN3

1- UMR 5608 - Laboratoire TRACES, Toulouse

2- UMR 7055 – Laboratoire PréTech Préhistoire etTechnologie, Nanterre.

3- UMR 5060 – Laboratoire CRPAA – IRAMAT, PESSAC Cedex

Depuisles années 1960, la multiplication des travaux interdisciplinaires impliquantanthropologues des techniques, archéologues, ethnologues, psychomotriciens,linguistes, archéomètres ou encore sociologues a permis de donner à la démarcheethnoarchéologique tout son sens autour du document céramique. L’idée est celleselon laquelle la culture matérielle, ici l’artisanat potier, s’exprime dans uncontexte fonctionnel, social, culturel et idéologique : on peut comprendre cescontextes en s’intéressant précisément aux mécanismes impliqués dans la fabricationd’un objet, c’est-à-dire à toutes les étapes de la chaîne opératoire depuisl’extraction de la matière première, jusqu’à l’utilisation du produit fini. Etcela en vertu du fait qu’un processus technique ne relève pas toujours d’uneréponse passive à des contraintes environnementales, techniques oufonctionnelles, mais se déclenche et est conçu par le potier suivant des choixprofondément traditionnels par rapport à la culture du groupe duquel il émane.

Recueillirdes données en domaine actualiste sur les chaînes opératoires permet doncaujourd’hui d’établir des référentiels pour tester et élaborer des modèlesd’interprétation archéologique autour par exemple des mécanismes deconstruction et de revendication identitaires, des mécanismes de transferts culturels,autour des formes d’organisations sociales et ou des dynamiques de peuplement.En travaillant sur les matières premières, les référentiels ethnoarchéologiquessont aussi particulièrement précieux au moment de s’interroger sur lacosmovision que se font les potiers de leur milieu naturel et de leursressources et sur la façon dont ils peuvent exploiter la biodiversité de leursniches écologiques. Mais ces référentiels peuvent être aussi techniques(céramothèque ou technothèque de laboratoire rassemblant des vases complets,des tessons modifiés, des matières brutes ou travaillées, des outils) :dans ce cas-là ces référentiels permettent d’une part de mieux caractériser lesproductions potières en confrontant séries archéologiques aux séries ethnographiques.Ils sont aussi des supports aux analyses archéométriques dans le but dedévelopper des dispositifs et des outils analytiques plus performants pourl’étude des productions archéologiques.

Laconstitution de ces référentiels ethnographiques a longtemps fait débat, entrecrise éthique, crise théorique, crise méthodologique et ce, que l’ons’intéresse à la technologie culturelle, à l’ethnohistoire, àl’ethnoarchéométrie ou à l’ethnoécologie. Nous nous proposons dans cettecommunication de mettre ainsi l’accent à la fois sur les enjeux de cetteapproche intégrée des chaînes opératoires, mais aussi sur les verrous del’ethnoarchéologie des traditions potières.

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