Notice
Du Mal (originel ?) des transports
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Descriptif
Résumé de la communication : Plusieurs films relevant du found footage horrifique (Cloverfield de Matt Reeves (2008), Rec de Jaume Balaguero et Paco Piazza (2007)) ont été identifiés comme provoquant chez les spectateurs les effets (nausée, fatigue, étourdissement) qui caractérisent ce que l’on nomme le « mal des transports », type de sensation désagréable et vertigineuse, résultant d’une discordance entre l’« oreille interne » et la perception visuelle. Dans les cas qui nous intéressent, c’est le principe même de la caméra secouée (la shaky cam), en tant qu’elle s’anthropomorphise pour devenir le personnage de fictions qui s’apparentent à des archives plus ou moins amateur, qui produit un tel malaise. Et, pour cause, puisqu’il s’agit essentiellement de retranscrire la manière dont l’acte de filmer est menacé par ce que découvre son responsable, à savoir des apparitions surnaturelles qui renvoient globalement à l’intrusion de l’inconnu dans les territoires du trivial le plus banal. Mais le transport, on le sait, ne désigne pas seulement l’action de se déplacer et, par extension, le moyen qui le permet ; dans des usages plus anciens, il sert à qualifier les foudroiements amoureux comme les invasions démentes. À travers quelques exemples précis tirés du corpus du found footage horrifique, la communication s’emploiera à se demander si le transport n’est pas porteur en soi d’un mal originel, dont la traduction physiologique ne serait pas la plus brutale des métaphores.
Biographie de l'auteur : Philippe Ortoli est professeur des universités en études cinématographiques à l’université de Caen Normandie, et membre du LASLAR (UR 4256).
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