Notice
Noirs et blancs. Violences audio-visuelles par la négative
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Descriptif
Résumé de la communication : Il existe une violence d’autant plus insidieuse et pernicieuse qu’elle s’exprime par son absence même, ou son propre envers. Comme le silence serait une violence faite au son, l’absence d’image pourrait être pensée et éprouvée comme un affront à l’attente légitime, implicite du spectateur du film : qu’il y ait a minima image. Il s’agit, dans cette communication, de penser quelques noirs privatifs, qu’ils soient syncopes, surfaces aréférentielles ou trous d’être, des noirs au fond comme des « blancs », des lacunes, des effractions dans le régime rassurant de la visibilité, pour décevoir le regard, infiltrer des inquiétudes plus nocturnes, celles plastiques d’un espace sans coordonnées, celles narratives d’une « cessation d’activité ». Où la brutalité, l’agressivité se jouent précisément dans la déconvenue et la déception. Il sera question de quelques accidents techniques et conséquemment esthétiques et narratifs, à travers deux films du réalisateur iranien Abbas Kiarostami, ABC Africa (2001) et Close-up (1990).
Biographie de l'auteure : Marianne Pistone est scénariste et réalisatrice. Elle a notamment co-réalisé, avec Gilles Deroo, Mouton (2014) et La Vie des hommes infâmes (2024). Elle est également docteure en études cinématographiques, puisqu’elle a soutenu en 2024, à l’université de Caen Normandie, sous la direction de David Vasse, une thèse intitulée L’Autrement qu’être dans le cinéma d’Apichatpong Weerasethakul : une étude de l’apparaissant.
Thème
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