Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Orléans (Hotel Dupanloup)
Langue :
Français
Crédits
Jean Philippe CORBELLINI (Réalisation), Jérémy Artru (Intervention)
Détenteur des droits
MSH-Val de Loire
DOI : 10.60527/nxpe-8e43
Citer cette ressource :
Jérémy Artru. MSHValdeLoire. (2024, 9 décembre). Du mot à la pratique. Les chrèmata et la nature de la monnaie et des paiements dans l'oeuvre de Diodore de Sicile (Méditerannée occidentale, V-III siècle av J.-C) , in La pièce et la plume : la monnaie dans la littérature. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/nxpe-8e43. (Consultée le 25 avril 2025)

Du mot à la pratique. Les chrèmata et la nature de la monnaie et des paiements dans l'oeuvre de Diodore de Sicile (Méditerannée occidentale, V-III siècle av J.-C)

Réalisation : 9 décembre 2024 - Mise en ligne : 18 décembre 2024
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Descriptif

Cette communication se propose d’examiner la place occupée par la monnaie dans la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, rédigée au Ier siècle av. J.-C., en centrant principalement le regard sur le contexte méditerranéen occidental. La valeur historique de cette œuvre, particulièrement précieuse pour l’étude des rapports diplomatiques et militaires entretenus par les peuples et les cités de Méditerranée occidentale entre le Ve et le IIIe siècle avant J.-C., est désormais bien établie. La manière dont l’auteur désigne les monnaies et caractérise leurs emplois, dans un contexte de récit pourtant marqué par la monétarisation progressive de cet espace, n’a cependant pas fait l’objet d’une attention particulière. Dans la plupart des cas, le terme générique de chrèmata, que Diodore – comme beaucoup d’autres auteurs grecs – substitue à une terminologie plus précise, est en effet entendu comme une référence à des monnaies ou à des sommes d’argent. Les apports d’études renouvelées, tant de numismatique que de littérature grecque, invitent néanmoins à examiner cette équivalence avec davantage de soin. Il apparaît tout d’abord que Diodore, qui rédige son œuvre au Ier siècle av. J.-C., dans un monde romain dans lequel les paiements en monnaies métalliques sont devenus majoritaires, en particulier pour les dépenses militaires, méconnaît la réalité des productions monétaires associées aux évènements dont il fait le récit. Par ailleurs, la Bibliothèque historique n’est pas exempte de topoi littéraires associés à la richesse et à la monnaie, qu’il convient d’identifier et d’analyser comme tels (stratagèmes financiers des tyrans siciliens, richesse proverbiale des Carthaginois…). Il s’agit en somme de proposer un examen des passages de la Bibliothèque historique relatifs à la monnaie afin d’en mesurer plus finement les apports, non seulement à l’histoire politique, militaire et monétaire de la Méditerranée occidentale, mais aussi à l’étude de l’œuvre elle-même.

Intervention

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