Documentaire
Notice
Langues :
Akan, Français
Crédits
Alain Epelboin (Intervention)
Conditions d'utilisation
© 2016 Alain Epelboin, SMM CNRS-MNHN Paris
DOI : 10.60527/fp9f-n876
Citer cette ressource :
Alain Epelboin. SMM. (2016, 24 mars). Chronique aka, novembre 1989, Mongoumba, Akungu, RCA : enquête sur la mort de Jean-Marie Elima à la suite d'un rapport sexuel avec une femme villageoise , in anthropologie médicale. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/fp9f-n876. (Consultée le 19 mars 2024)

Chronique aka, novembre 1989, Mongoumba, Akungu, RCA : enquête sur la mort de Jean-Marie Elima à la suite d'un rapport sexuel avec une femme villageoise

Réalisation : 24 mars 2016 - Mise en ligne : 24 mars 2016
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Descriptif

Jean-Marie Elima, Pygmée aka de Mongoumba, assistant et ami de l'ethnologue, est un un des premiers Aka à avoir été scolarisé du temps de l'Empereur Bokassa. Il est marié à deux femmes, l'une originaire de Mongoumba, l'autre de Bagandou, et père de deux enfants.

En avril 1989, lors d'une campagne de pêche très fructueuse dans un campement proche de Bétou, il est l'objet du harcèlement sexuel d'une femme villageoise, désireuse d'obtenir du poisson en échange.

Au delà de l'adultère, le racisme dont les Aka sont l'objet de la part des populations environnantes interdit toute relation sexuelle entre un homme pygmée et une femme villageoise consentante : à l'inverse, les rapports sexuels imposés ou consentis d'un homme villageois avec une femme aka ne sont pas rares.

Après un procès au niveau du tribunal villageois coutumier,Jean-Marie Elima est acquitté. Mais étant l'objet de menaces verbales et mystiques de la part des parents de la feme adultère et aussi des excités racistes locaux, il est obligé de quitter Mongoumba pour s'installer au Congo.

Une nuit, durant son sommeil, il reçoit un épi de maÏs sur le visage et meurt quelques semaines plus tard au Congo dans un tableau clinique peu précis, mais évoquant une fièvre typhoïde ou virale.

Le film, comme une enquête ethnocriminologique, reconstitue les évènements qui ont précédé sa mort grâce aux témoignages en français de son cousin Bassin Joseph, de son homonyme Jean-Marie Ngoumba, fils du patron monzombo de son père,  de Gabriel Lozocko Matanda Lévy, patron ngbaka de sa mère.

Des divinations sont sollicitées auprès de deux nganga, devin-guérisseur aka, Monduwa, corésident de Jean-Marie, et de Yakpata, assisté de son frère Léma et de son fils Ginza, résidents à Akungu, à 23 km au sud de la SCAD, dans l'aire de Bagandou.

Comme toute mort survenant en Afrique centrale, sa causalité mystique est recherchée. Dans un premier temps, la responsabilité de sa deuxième épouse est mise en cause, puis abandonnée. Au final, un consensus est trouvé, mettant en cause la famille humiliée de la femme villageoise adultère et celle d'un Pygmée du Congo qui accusait Jean-Marie d'avoir fait des avances à sa femme.

Lors d'une première divination à l'aide d'une technique d'illusionisme, réalisée au Congo sur la tombe de Jean-Marie peu de temps après sa mort par un nganga aka, rapportée par son cousin Bassin Joseph, l'esprit du défunt transmet aux siens un message caractéristique de la philosophie aka : Prenez soin de mes enfants et n'oubliez pas de partager (même) les petites choses !

ACTEURS : Bassin Joseph, cousin de Jean-Marie ; l'esprit du défunt ; Jean-Marie Ngoumba, patron monzombo du père de Jean-Marie ; Gabriel Lozocko, patron ngbaka de la mère de Jean-Marie ; Monduwa, nganga aka, corésident de Jean-Marie ; Bobino Topesua, voisin mbati de Jean-Marie et traducteur ; Yakpata, nganga aka, son frère Léma et son fils Ginza, résidents à Akungu et Alain Epelboin, médecin ethnologue CNRS, ami de Jean-Marie.

CAMÉRA : Alain Epelboin & Laurent Venot

AUTEUR MONTAGE REALISATION : Alain Epelboin

 

<p>CHRONIQUE AKA 1989 : HOMMAGE AU DÉFUNT JEAN-MARIE ELIMA

 

 

 

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