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Français
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(c)CNRS, 2014
DOI : 10.60527/9f68-nv14
Citer cette ressource :
CNRS – Service audiovisuel d'ARDIS (UAR2259). (2014, 6 novembre). Sylvie Perceau (Université de Picardie-Jules Verne, TRAME) « Muses, inspiration, création dans la poésie homérique ? , in L’inspiration au prisme des vies de poètes. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/9f68-nv14. (Consultée le 18 septembre 2024)

Sylvie Perceau (Université de Picardie-Jules Verne, TRAME) « Muses, inspiration, création dans la poésie homérique ?

Réalisation : 6 novembre 2014 - Mise en ligne : 11 mars 2015
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Descriptif

On al’habitude d’assimiler l’inspiration des poètes épiques archaïques à la figurede la Muse ou des Muses. Or à l’épreuve du « texte » homérique, cetteidentification n’est pas satisfaisante : les Muses, filles de Mémoire, nesont en réalité que les garantes de l’authenticité des informations délivréespar le chant et de leur conformité à la tradition épique. Mais saisir leprocessus créateur à partir de données biographiques dans la poésie homériquequand on s’interroge encore pour savoir si « Homère » a existé n’estguère plus évident, d’autant que les « Vies » d’Homère, toutespostérieures au IVè siècle, sont en réalité des procédures étiologiques visantà constituer l’aède épique en « auteur » de l’épopée (ce quel’absence de signature –sphragis-rend impossible autrement) et à justifier sa place dans les fêtespanhelléniques, en particulier à Athènes.

 Ilexiste néanmoins des témoignages internes à l’œuvre homérique qui montrent enacte des aèdes-poètes (auxquels appartient le poète « homérique ») etpeuvent permettre de se représenter la façon dont ils composent, en quoiconsiste pour eux ce que nous appelons « inspiration », qui relèved’un processus de création en interaction avec l’auditoire sans lequel lechant, oral, n’existerait pas.

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