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- Date de réalisation : 29 Novembre 2018
- Durée du programme : 62 min
- Classification Dewey : Formes dramatiques de musique vocale, opéra, Œuvre dramatique de William Shakespeare
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : Tous publics / hors niveau, niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)
- Disciplines : Musique
- Collections : Collection Recherche & Opéra
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : LEHMANN Michel
- producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
- Réalisateur(s) : MICHAUD Nathalie
- Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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- Langue : Français
- Mots-clés : Giuseppe Verdi (1813-1901), William Shakespeare (1564-1616), Macbeth (opéra-1847), théâtre anglais (18e-19e siècles), acteurs anglais
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Quand Verdi met en scène Macbeth : partition ou action musicale ? / Michel Lehmann
Quand Verdi met en scène Macbeth : partition ou action musicale ? / Michel Lehmann, in "Shakespeare sous le regard des romantiques", journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues (IRPALL) de l'Université Toulouse Jean Jaurès dans le cadre d'un partenariat avec le Théâtre du Capitole, sous la responsabilité scientifique et la coordination
de Michel Lehmann et Christine Calvet. Université Toulouse Jean Jaurès, Théâtre du Capitole, 24 mai 2018.
* Images et prise de son : Service audiovisuel de la Mairie de Toulouse.
Le "Macbeth"
de Verdi est un cas emblématique de l’héritage shakespearien : la
rencontre entre un artiste romantique à la carrière ascendante et un auteur dramatique
du passé désormais érigé en icône universelle. Si cet opéra s’inscrit dans une
démarche respectueuse de sa source d’inspiration, il est d’abord le résultat de
la découverte d’une figure de la littérature anglaise par un jeune italien,
quasiment dilettante en la matière. Comme souvent avec la posture des
autodidactes, ces derniers s’enhardissent à connaître en profondeur l’objet de
leur passion. Ils développent une vénération religieuse à son égard et leur
première communion doit être une réussite absolue pour en surmonter l’audace. À
force de placer l’œuvre de Shakespeare au pinacle, on pouvait imaginer un Verdi
plus intimidé. La fougue des premiers temps a su lui donner du courage pour le
projet de Macbeth. Par la suite, l’entreprise du Roi
Lear est restée en revanche inachevée.
Le siècle
des romantiques a beaucoup contribué à la sacralisation de Shakespeare. Son œuvre
désormais intemporelle pour toutes les cultures occidentales devient la mesure
à laquelle toute création artistique peut se voir confronter. Le drame
shakespearien est désormais une valeur étalon. Le théâtre de Hugo.
Dumas
père et Musset s’évalue à l’aune du barde anglais, ces auteurs cherchant à lui rendre
hommage et à lui être comparé. Plusieurs essais consacrés au dramaturge anglais
sont fondateurs de l’esthétique romantique : Racine et
Shakespeare de Stendhal (1823), la Préface de Cromwell (1827)
de Hugo, plusieurs articles de Foscolo et Manzoni. Il est même difficile d’échapper
à l’univers shakespearien tant le XIXe siècle lui accorde une place écrasante. Des
éditions critiques ou populaires, ainsi que des traductions nouvelles et philologiques,
viennent soutenir une omniprésence de l’œuvre théâtrale dans la programmation
des théâtres. Elle modèle le jeu des comédiens et décerne selon leur mérite le
statut d’acteur shakespearien. Les grands noms de la scène romantique se forgent
tous à partir d’une interprétation de Hamlet, Roméo ou Othello... Berlioz n’a-t-il
pas épousé une actrice, révélée à son cœur à travers le rôle d’Ophélie ?
Les
chercheurs réunis par l’Institut IRPALL dans le cadre de cette journée d’étude scientifique
organisée en collaboration avec le Théâtre du Capitole présentent un panorama
européen de l’héritage shakespearien, du XVIIIe au XIXe siècle, dans le but de
mieux cerner ce qui dans l’œuvre de Shakespeare a motivé l’inspiration du jeune
Verdi.
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