Modèles, pratiques et configurations pédagogiques - 01 - Francophone

Nous proposons d’aborder l’hybridation et ses typologies potentielles à travers la terminologie, ceci comme traces de construction et d’évolution de ce concept. « hybrid, hyflex, reverted, reversed, flipped » traduits couramment en français par hybride, inversé, renversé, co ou bi-modal suggèrent à la fois une plasticité conceptuelle manifeste, et une évolution
révélatrice pour le fondement d’une typologie opérante.
Par exemple, « Blended » comme articulation « équilibrée et harmonieuse » ou « hybrid » pour « une nouvelle entité issue d’une réorganisation ». Apparue en 1995, la notion d’hybridation se
conçoit selon l’acception « Blended » jusqu’au coeur des années 2000.
Par la suite, la complexité des configurations dites « hybrides » est en grande partie résolue
grâce au rapport Hy-Sup de 2012, mais elle demeure questionnée et pourrait être réduite en une
approche graduelle, notamment pour la formation des futurs enseignants.
Nous proposons 4 degrés qui maintiennent la distinction entre enseignement vs. apprentissage,
en englobant des avatars récents comme l’inversion de la classe, tout en respectant l’héritage
des pédagogies de l’apprentissage promues par l’« Education nouvelle » dès les années 1930.
Mots-clés : (Hybridation – Dispositifs hybrides – Typologies - Centration pédagogique
« apprenant » - Classes inversées, renversées – prérogative pédagogique).

Comment les adultes en formation professionnelle continue ont-ils perçu leur formation en période de crise sanitaire, face à des configurations pédagogiques limitées à des formats uniquement distanciels ? Quels ont été ces formats ? Quelle a été la place de l’expérience apprenant dans ces dispositifs ? Cette communication s’intéresse aux pratiques de formation et d’auto-formation en temps de crise sous le prisme de l’expérience apprenant. Elle s’inscrit dans la thématique : « modèles, pratiques et configurations pédagogiques » du colloque La formation à distance, résolument ? La recherche avait pour objectif de recueillir les motifs de formation d’une population de salariés et à qualifier leur expérience au regard de critères comme l’utilité, l’accessibilité, le rythme et la dimension sociale des formations. Une enquête par questionnaire a été déployée en juin 2020 par l’IFCAM, université d’entreprise d’un groupe mutualiste. Le taux de réponse a été de 24% avec 1600 répondants. Pendant la pandémie, 78% des répondants se sont formés, tout en continuant leur activité professionnelle. La formation à distance est perçue comme utile pour acquérir des connaissances. La satisfaction des salariés s’est maintenue malgré le contexte de la pandémie.