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Langue :
Français
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Corinne FORTIER (Réalisation)
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© / Corinne Fortier
DOI : 10.60527/xzz4-j952
Citer cette ressource :
EHESS. J’ai fait de jolis coups ! , in Portraits de mer . [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/xzz4-j952. (Consultée le 14 octobre 2024)

J’ai fait de jolis coups !

Mise en ligne : 2 septembre 2019
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Descriptif

J’ai fait de jolis coups !

Claude, pêcheur de Kerity Penmarc’h (2019, 1h17)

En présence de son épouse, Claude, déclare de manière affirmative au début du film, qu’il « voulait être marin ! ». Il fait l’école des mousses à Audierne et embarque à 15 ans sur des chalutiers en mer d’Irlande, puis aux Antilles, avant de rentrer à Penmarc’h. Avec l’humour qui le caractérise, Claude raconte que lorsqu’il est parti en mer, il rêvait de s’acheter une Simca Horizon dont il avait emporté la photo sur le bateau, caressant l’espoir de pouvoir se l’offrir à son retour à terre, mais sa mère, une fois rentré, l’a contraint à se rabattre sur une voiture moins chère et moins « virile », une Diane, car « à l’époque, tout allait dans les caisses de maman ! ».

Après avoir travaillé sur différents bateaux, il achète le sien, qu’il baptise du prénom de sa fille, le Marina. Ayant travaillé sur des chalutiers et ne connaissant rien à la « petite pêche », un vieux pêcheur lui conseille d’aller dans le raz de Sein. Il y « fait de jolis coups de poker », en prenant toutefois des risques, amenant son bateau « à fleur de roche ».

Avec l’argent gagné, il s’achète une maison et contracte de nouvelles dettes, ce qui l’amène à travailler encore davantage. Dans le même temps, un plus « gros » bateau, un chalutier, lui vole ses bouées et ses zones de pêche : « C’est la loi de la mer, la loi du plus fort ». Il tombe alors malade, « cassé » physiquement et psychologiquement. Souffrant d’une hernie discale qui atteint la moelle épinière, il est reconnu comme handicapé par la marine qui lui verse une pension. Obligé d’arrêter le métier de pêcheur, il parvient à sauver son bateau de la politique de casse en vigueur, et l’installe dans son jardin, comme une relique de sa vie demarin qu’il aime regarder de sa fenêtre.

Incapable de ne rester à ne rien faire, il décide de devenir paysan : « Voilà l’histoire d’un marin devenu paysan ! », renouant ainsi avec l’histoire de son père qui était à la fois paysan et pêcheur à Penmarc’h, celui-ci pêchant le crabe sur le même bateau que ThomasLoussouarn, protagoniste d’un autre film de cette série, « Le danger y a toujours ! Thomas, pêcheur de Penmarc’h ». Malgré sa vocation initiale pour le métier de marin, Claude avouera à la fin du film : « Si c’était à refaire, je ne le referais pas ! ».

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