Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Rocher de Palmer, Cenon
Langue :
Français
Crédits
Cyril Abadie (Intervention)
Détenteur des droits
Université de Bordeaux
DOI : 10.60527/qjkp-gz13
Citer cette ressource :
Cyril Abadie. Univ Bordeaux. (2025, 21 mars). L'augmentation de la concentration atmosphérique en CO₂ et l'assimilation chez la vigne , in 22e Matinée des Œnologues de Bordeaux. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qjkp-gz13. (Consultée le 25 avril 2025)

L'augmentation de la concentration atmosphérique en CO₂ et l'assimilation chez la vigne

Réalisation : 21 mars 2025 - Mise en ligne : 9 avril 2025
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Descriptif

Depuis la révolution industrielle, la concentration en dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique est passée de 280 ppm à près de 420 ppm, soit une 
augmentation de 50 %. Selon les projections, cette concentration pourrait atteindre entre 550 et 1000 ppm d’ici la fin du siècle (IPCC, 2023).

Ce changement s’accompagne d’une hausse des températures et d’une variabilité accrue des précipitations, entraînant des sécheresses plus fréquentes et 
intenses. L’augmentation du CO2 atmosphérique a des répercussions sur la fertilité des bourgeons, le développement phénologique, la gestion de l’eau, la 
photosynthèse et la composition des baies de Vitis vinifera. Bien que l’élévation du CO2 améliore l’efficacité d’utilisation de la ressource en eau et stimule la photosynthèse, ces effets ne se traduisent pas nécessairement par une meilleure qualité des raisins. Effectivement, une augmentation de la biomasse peut 
perturber la répartition des sucres, acides aminés, acides organiques et nutriments, affectant ainsi leur potentiel œnologique.

De plus, de fortes concentrations en CO2 combinées à un stress thermique induisent une accélération de la maturation des raisins favorisant l’accumulation de
sucres et la dégradation de l’acide malique, modifiant par conséquent le rapport sucres/acidité totale à maturité. Toutefois, certaines pratiques culturales, comme l’effeuillage, l’éclaircissage ou une gestion optimisée de la fertilisation, pourraient atténuer les effets associés aux variations de CO2 et contribuer ainsi au maintien de la qualité des rendements. Il est donc essentiel d’anticiper ces évolutions afin d’adapter les pratiques viticoles et garantir la pérennité de la filière tout en préservant la qualité des vins produits.

Intervention

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