Conférence
Chapitres
Notice
Lieu de réalisation
Université Paul-Valéry Montpellier 3 Site Saint-Charles
Langue :
Français
Crédits
David Loaëc (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
David Loaëc. UPVM3. (2021, 21 octobre). Cinq étapes-clés dans la mise en place de réflexes de traduction , in Workshop Grec et Latin : Mission Traduction . [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/115710. (Consultée le 14 octobre 2024)

Cinq étapes-clés dans la mise en place de réflexes de traduction

Réalisation : 21 octobre 2021 - Mise en ligne : 14 avril 2022
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Les questions qui se concentrent sur l’accès des élèves au sens d’un texte ancien, latin ou grec, postulent une méthode, souvent implicite et empirique, qui varie d’un enseignant de Langue et Culture de l’Antiquité (LCA) à l’autre. Or il semble raisonnable de penser que formaliser l’approche du texte via une série d’étapes simples, chacune centrée sur une difficulté pragmatique qu’affronte l’apprenant, permettrait d’alléger les contraintes de la traduction en simplifiant l’exercice, ou au moins en communiquant des objectifs clairs et sériés aux élèves. Il est ainsi possible de déterminer une approche en cinq étapes-clés qui pourraient lever cinq obstacles qui font barrière à l’accès au sens.

Tout d’abord, il faudrait jeter des ponts pour combler la différence de contexte culturel entre la période de production et la période de réception d’un texte ancien : c’est le rôle de contextualisation du cours de LCA, qui peut s’appuyer sur les ressources culturelles des élèves en les enrichissant afin de les guider vers une approche autonome du texte.

En second lieu, l’accès au lexique et sa mémorisation posent un problème qui peut se résoudre en une alternative : apprendre le vocabulaire par cœur ou s’appuyer sur une méthode simple d’accès au sens, fondée sur des transformations transposables à tout mot inconnu ayant une filiation étymologique vivante en français, ou dans une autre langue romane.

Troisièmement, la méthode de traduction en elle-même mérite une formalisation, une modélisation qui permette aux élèves de s’appuyer sur une démarche claire, de façon à ce que la traduction latine ne soit pas le reflet d’un capital culturel ou linguistique acquis hors de l’école, mais celui de compétences construites.

L’étape suivante devrait mettre en jeu l’enseignant dans son rôle de programmateur et de facilitateur d’apprentissages. C’est à lui de concevoir, modéliser et produire des exercices graduels pour ne pas mettre directement l’élève en face de textes inaccessibles tout en respectant l’injonction de garder des textes authentiques.

Enfin, il semble difficile de faire l’économie d’une réflexion sur l’apport de la traductologie dans le domaine des langues anciennes : à quelle école peut-on se rattacher, et pour quelles raisons ?

En examinant ces cinq étapes qui sont celles du concepteur de matériel didactique, il est donc possible de modéliser un rapport balisé aux textes anciens qui favorise l’accès à leur traduction.

Intervention

Dans la même collection

Sur le même thème